Tard hier soir, le pouvoir judiciaire du régime a publié une déclaration confirmant les condamnations à mort de sept personnes accusées de collaborer avec le groupe d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Les sept prisonniers – Abulhassan Montazer, Pouya Ghobadi, Vahid Bani Amerian, Babak Alipour, Ali Akbar Daneshvarkar, Mohammad Taqavi et Mojtaba Taqavi – ont été accusés de « rébellion » (baghi) et de résistance armée contre le régime. Pendant des mois, ces prisonniers ont été détenus à l’isolement et soumis à des interrogatoires brutaux dans la prison d’Evin avant d’être traduits devant la tristement célèbre 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
À la mi-septembre 2024, le régime iranien a condamné à mort deux prisonniers politiques, Behrouz Ehsani, 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, tous deux partisans de l’OMPI. Les peines, prononcées par la célèbre juge Iman Afshari de la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, accusent les prisonniers de « rébellion, de guerre contre Dieu, de corruption sur terre et de complot contre la sécurité nationale ». Les deux hommes ont été soumis à de graves tortures pendant leur détention à la prison d’Evin. Dans le même temps, le régime a condamné à mort pour la troisième fois Javad Vafaie Sani, champion de boxe de 29 ans et partisan de l’OMPI, après de graves tortures et des accusations de « corruption sur terre » devant le tribunal révolutionnaire de Mashhad.
Le moment où ces horribles verdicts ont été prononcés coïncide avec une augmentation significative du nombre de condamnations à mort exécutées ces derniers mois. Selon les rapports, depuis l’entrée en fonction de Masoud Pezeshkian en juillet 2024, au moins 255 prisonniers ont été exécutés. Dans un cas particulièrement brutal, deux prisonniers ont été pendus en public dans la ville de Khomein quelques jours avant, le 30 septembre, pour leur implication présumée dans le meurtre d’un agent de sécurité.
La répression s’est accompagnée d’une augmentation notable du recours de Téhéran aux coups de pub pour faire valoir sa puissance, tant au niveau national que régional. Alors que le régime subit des pertes dévastatrices sur le champ de bataille, notamment par le biais de ses forces mandataires dans la région, il a également eu recours à une répression interne accrue pour étouffer tout soulèvement potentiel. La stratégie du régime consistant à exporter l’instabilité par le biais de ses mandataires régionaux a échoué, laissant Téhéran de plus en plus isolé et vulnérable.
L’un des principaux facteurs de la répression du régime est la crainte de l’influence croissante de l’OMPI/MEK. Des rapports indiquent que le message de résistance de l’organisation a fortement résonné auprès des jeunes et des femmes iraniennes, poussant le régime à intensifier ses efforts pour isoler la population de l’opposition. Depuis des mois, le régime clérical organise des simulacres de procès, menaçant les dirigeants et les membres de l’OMPI de peines de mort dans une tentative désespérée de décourager la nouvelle génération de rejoindre le mouvement. En exécutant les partisans de l’OMPI, Téhéran cherche à instiller la peur et à dissuader les dissidents potentiels de se rallier à l’opposition.
La communauté internationale a exprimé son indignation face aux actions du régime. De nombreux parlementaires du monde libre, des organisations de défense des droits de l’homme et des militants ont rejoint le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour appeler à une intervention internationale immédiate afin d’empêcher l’exécution de ces prisonniers politiques. Le CNRI a également exhorté les Nations Unies et l’Union européenne à conditionner les relations diplomatiques et économiques avec le régime à la cessation de ces violations des droits de l’homme. Dans une déclaration, le CNRI a souligné la nécessité d’une mission internationale d’enquête pour enquêter sur les prisons du régime et demander des comptes à ses dirigeants pour leurs crimes.
Alors que Téhéran fait face à une pression croissante à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, il est évident que le régime s’appuie fortement sur les exécutions et les tactiques de peur pour maintenir son emprise sur le pouvoir. Alors que ses mandataires régionaux sont affaiblis et que son opposition interne prend de l’ampleur, la répression brutale du régime contre la dissidence révèle son désespoir croissant.
Le fait même que le régime ait à nouveau recours à des exécutions massives des partisans de l’OMPI en 2024, après avoir échoué à éteindre l’organisation par plusieurs massacres dans les années 1980 et des attentats terroristes démontrent qu’il fait face à un ennemi redoutable et ne peut pas détruire une opposition déterminée et qui sera finalement la force qui fera tomber le régime.
Source : CNRI
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