Depuis des années, l’Iran détient le record mondial d’exécutions de femmes et se targue d’avoir le taux d’exécution par habitant le plus élevé au monde.
La peine de mort est une bouée de sauvetage pour le régime clérical, un mécanisme de survie. La machine à tuer du régime fonctionne à plein régime, dans le but d’instiller la peur dans une société aigrie et de prévenir le prochain soulèvement, qui se prépare déjà.
Un sinistre bilan : 31 femmes exécutées au cours de l’année écoulée, 22 en 2024
Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 31 exécutions enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.
Le chiffre de l’année en cours est particulièrement alarmant, dépassant de 10 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et doublant la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.
Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique de la part du pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.
Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’homme que l’on observe désormais sous l’administration de Massoud Pezechkian.
Cela prouve également que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués. Au moins 255 prisonniers ont été exécutés depuis juillet 2024, date à laquelle Pezechkian a pris ses fonctions.
Le nombre de femmes exécutées en Iran depuis le début de l’année 2024 s’élève à 22. 11 de ces exécutions ont eu lieu pendant le mandat de Massoud Pezechkian. Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 s’élève à ce jour à 559.
Campagne « Non aux mardis de l’exécution »
Selon les documents internes révélés par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins 5 000 prisonniers en Iran risquent la peine de mort. Parmi eux, des dizaines de prisonniers politiques.
Cette année, le régime a condamné à mort deux femmes, Pakhshan Azizi et Sharifeh Mohammadi, toutes deux militantes des droits de l’homme.
Il a également condamné à mort au moins 10 prisonniers politiques, tous partisans de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), en septembre et en octobre.
Malgré l’escalade de la répression, la demande de justice reste forte. Pour protester contre la vague d’exécutions du régime clérical, les prisonniers politiques iraniens ont lancé une campagne intitulée « Non aux mardis de l’exécution », qui a duré 37 semaines depuis février et s’est étendue à 22 prisons à travers le pays.
Ils organisent une grève de la faim tous les mardis, exigeant la fin de l’utilisation des exécutions comme outil de répression de la dissidence. Ils exhortent également la communauté internationale à prendre position contre les atrocités commises par le régime.
L’Iran, premier bourreau des femmes
La Commission des femmes du CNRI, soulignant la violation persistante des droits des femmes en Iran et la lutte permanente pour la liberté et l’égalité, a fait du 10 octobre une journée annuelle pour rappeler au monde la dure réalité : le régime iranien est le premier exécuteur de femmes dans le monde.
Les autorités iraniennes recourent à la peine de mort de manière libérale, ciblant souvent les minorités religieuses et ethniques, les dissidents politiques et les femmes de manière nettement discriminatoire. Cette pratique défie ouvertement les normes internationales, qui préconisent des alternatives à l’incarcération pour les femmes, reconnaissant leur rôle vital en tant que mères et gardiennes d’enfants. Pourtant, en Iran, les femmes ne sont pas seulement emprisonnées, elles sont exécutées.
La Résistance iranienne continue de plaider en faveur de l’abolition de la peine de mort, de la fin de la torture et de l’arrêt de toutes les formes de violation des droits de l’homme en Iran.
En cette Journée mondiale contre la peine de mort, nous insistons sur le sort des femmes qui risquent d’être exécutées par le régime iranien, et nous appelons la communauté internationale à faire pression sur le régime iranien pour qu’il mette fin à ces châtiments, en particulier à l’encontre des femmes.
Nous demandons également que Ali Khamenei, le guide suprême des mollahs, soit poursuivi en tant que principal responsable de ce cycle d’exécutions en Iran.
Source : CNRI Femmes
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