CNRI Femmes – Afin d’augmenter la pression sur les prisonnières politiques, le pouvoir judiciaire du régime iranien a déposé de nouvelles plaintes contre elles. La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared a été convoquée oralement au tribunal d’Evine le mercredi 10 juin 2020. Elle a cependant refusé de se présenter à l’audience.
Elle a déclaré que la raison de son refus de se présenter au tribunal était qu’elle n’avait pas reçu de notification écrite et qu’on lui avait interdit l’accès à un avocat.
La nouvelle accusation portée contre Maryam Akbari est qu’elle a scandé des slogans dans la nuit du 11 février 2020, date anniversaire de la révolution iranienne de 1979 qui a renversé le chah.
Maryam Akbari Monfared, 45 ans, mère de trois filles, a été arrêtée fin décembre 2009, après avoir contacté ses frères et sœurs membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), la principale opposition à la dictature religieuse. Elle a été arrêtée et accusée de Moharebeh, ou guerre contre Dieu en collaborant avec l’OMPI.
Maryam Akbari a été essentiellement privée d’accès à un avocat et a été condamnée à 15 ans de prison lors d’un procès de 5 minutes. Elle purge sa onzième année à la prison d’Evine sans même une seule autorisation de sortie.
Par ailleurs, dans la nuit du 6 juin 2020, les autorités de la prison d’Evine ont informé Atena Daemi qu’elle étaient convoquée au tribunal d’Evine le lendemain.
Atena Daemi a comparu au tribunal en présumant que l’audience était liée à son affaire précédente. Mais elle a réalisé à son arrivée qu’il s’agissait d’une nouvelle affaire et elle était accusée de troubler l’ordre de la prison en scandant des slogans dans la nuit du 11 février 2020.
Atena Daemi a nié ces allégations lors de ses interrogatoires.
Auparavant, le 13 mai 2020, une autre audience s’était tenue au tribunal révolutionnaire de Téhéran pour traiter d’autres accusations portées contre cette prisonnière politique.
Atena Daemi, militante civile qui défend les droits des enfants, a été arrêté le 21 octobre 2014. Elle a été condamnée à 14 ans de prison le 14 mars 2015, pour ses activités civiles pacifiques, sous les chefs d’accusation de « propagande contre l’État », « association et collusion contre la sécurité nationale », « outrage au guide suprême » et « dissimulation de preuves « . Atena Daemi a été libérée le 15 février 2016, après avoir purgé 16 mois et sa peine a ensuite été réduite à 7 ans. Mais elle a été violemment arrêtée à nouveau le 26 novembre 2016 et conduite à la prison d’Evine pour y purger sa peine.
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