CNRI Femmes – La prisonnière politique Zahra Safa’i a reçu des menaces de mort de la part de prisonnières de droits commun de la prison Qarchak en banlieue de la capitale iranienne. Selon la nouvelle rendue publique le 13 juin, plusieurs détenues dangereuses recrutées par le ministère du Renseignement et les autorités pénitentiaires ont menacé de l’agresser et de l’assassiner.
La prisonnière politique Zahra Safa’i a été arrêtée avec sa fille, Parastou Moïni, le 24 février 2020 et transférée au centre de détention du ministère du Renseignement (pavillon 209 de la prison d’Evin). Elles ont ensuite été transférées à la prison Qarchak de Varamin à la mi-avril.
La prisonnière politique Zahra Safa’i fait partie des 20 Iraniens arrêtés figurant dans le communiqué de la Résistance iranienne du 5 mai 2020, dans laquelle le CNRI appelle à une action urgente pour leur sauver la vie.
Zahra Safa’i a passé du temps derrière les barreaux en tant que prisonnière politique de 1981 à 1989. Elle a été arrêtée à nouveau en 2006, puis bannie à la prison de Qazvin en 2009. Son père, une figure éminente du monde des affaires de Téhéran, a été exécuté en 1982, accusé de soutenir l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Le régime iranien envoie systématiquement des prisonnières politiques à la sinistre prison de Qarchak pour augmenter la pression sur elles et briser leur résistance, ou pour les brutaliser et les faire tuer par des détenues dangereuses incitées et engagées par les autorités carcérales.
Les prisonnières politiques ne sont pas en sécurité à Qarchak car le principe de séparation des prisonniers selon les catégories de leurs délits n’est pas respecté dans cette prison entièrement féminine.
La prison de Qarchak est également touchée par le Covid-19 car les prisonnières présentant des symptômes ne sont pas isolées ni mises en quarantaine. Des informations ont fait état de l’infection d’une centaine de détenus dans cette prison.
La prisonnière politique Zeinab Jalalian, qui avait été récemment transférée à Qarchak le 2 mai 2020, a contracté la maladie et a été testée positive.
De nombreux autres prisonnières politiques, dont Golrokh Ebrahimi Iraee, Forough Taghipour (qui a également contracté la maladie), et des personnes arrêtées lors des manifestations de novembre 2019 sont détenues à Qarchak dans des conditions déplorables.
Cela semble être une tentative délibérée du régime qui profite du virus mortel pour se débarrasser de ses opposants politiques qui refusent de plier.
La commission des femmes du CNRI renouvelle l’appel de la Résistance iranienne au Secrétaire général des Nations unies, au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et aux autres organisations internationales des droits humains pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin d’obtenir la libération des prisonniers politiques en Iran et qu’ils y envoient une délégation pour inspecter les prisons et voir les prisonniers.
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