dimanche 7 juin 2020

MARJAN A REJOINT L’ÉTERNITÉ

Marjan Became EternalMaryam Rajavi- Marjan became eternal
Message de condoléances de Maryam Radjavi pour le décès de Marjan, une artiste très aimée du peuple iranien et de sa Résistance
Je salue la mémoire de Marjan, la voix de la rébellion des femmes iraniennes contre la dictature religieuse.
Je suis très émue par la mort prématurée de l'artiste iranienne bien-aimée, notre chère Marjan. Avant elle, notre chère Massoumeh Joshaghani, prisonnière à la même époque, a pris aussi son envol.
Les années douloureuses de torture que Marjan avait passé aux côtés des femmes résilientes des Moudjahidine du peuple (OMPI / MEK) en prison, son esprit libre et sa conscience qui ne lui laissait pas de répit, l'ont conduite sur une nouvelle voie pour la libération de son peuple et de sa patrie.

Pendant ses années d'exil, elle s'est rangée du côté des Moudjahidine du peuple et de la Résistance iranienne. Pendant deux décennies, avec passion et enthousiasme, et avec la douceur de sa voix inspirante, elle est devenue la voix des filles et des femmes opprimées de notre pays. Dans l’affliction de la nuit, sa voix annonçait la lumière du jour.

En se rebellant contre le statut quo, elle a témoigné du fait que l'engagement de l’être humain pour la liberté est son plus grand atout, et que dans les ténèbres de l’extrémisme et de l'oppression, les artistes populaires doivent adhérer à ce grand engagement.
En effet, des artistes comme Marjan et Marzieh, qui se sont levées pour lutter et entrer en résistance, ont représenté les souffrances des Iraniennes et leur forte aspiration à la liberté.
Je viens de perdre une très chère sœur, mais je sais que ses sœurs de l’OMPI, en particulier celles qui l’ont accompagnée en prison et les filles iraniennes insurgées qui luttent pour la liberté, feront vivre son souvenir.
Je présente mes condoléances à sa fille Poupak, M. Jourak, à son époux, à sa famille, à ses collègues artistes, à chacune et chacun des artistes libres et à la communauté des artistes iraniens, ainsi qu'à la grande famille de la Résistance.
Ma chère Marjan sera à jamais avec nous à chanter l'hymne de la liberté, un hymne qui se concrétisera à coup sûr.
La voix de Marjan, la force de son choix et son engagement pour la liberté du peuple iranien, stimule les enfants insurgés de cette patrie, en particulier les filles rebelles. Une voix qui retentira et nous accompagnera dans l’Iran libre de demain.
Les chansons des « Martyrs de la ville », « je suis encore en vie, ma voix n’est pas morte, brisant le silence d’un millénaire », la chanson « Le temps du soulèvement » et celle de « Bâtissons un pays » font partie de la conscience riche, délicate et inflexible de la société iranienne.
Nous n'oublierons pas son cri contre les mollahs au pouvoir: « même si vous frappez, même si vous tuez, qu’allez-vous faire contre les graines qui poussent malgré tout, contre les poussins blottis dans le nid. »
Et ses paroles adressées aux femmes d’Iran ne seront pas oubliées: « Mes chéries, accrochez-vous, soyez les chefs de file de cette caravane qui fonce sur le champ de bataille, et croyez en votre propre force. »
Saluons la mémoire de Marjan ! Elle a rejoint l’éternité.

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