vendredi 18 décembre 2020

Iran : Les mollahs recourent à la vente des organes de manifestants exécutés

 CSDHI – Ce n’est pas une nouvelle, car le régime utilise la même méthode de vente d’organes depuis la guerre Iran-Irak. Nous vous en avions déjà parlé dans un précédent article. A l’époque, le Guide suprême, Ruhollah Khomeini, avait ordonné de prélever le sang des dissidents du couloir de la mort, qui se trouvaient être pour la plupart des membres et des sympathisants des Moudjahidine du peuple (MEK Iran / OMPI).

Il y a un peu plus d’un an, les Iraniens sont descendus dans la rue pour protester contre le triplement du prix du carburant. Le régime iranien a réagi en massacrant 1 500 des manifestants et en emprisonnant 12 000 autres. Reuters a confirmé dans un document spécial du 23 décembre 2019, sur la répression meurtrière des manifestations nationales de novembre en Iran, le bilan de 1500 morts qui avait été annoncé par l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran) le 15 décembre 2019.

Le 15 décembre 2019, l’OMPI/MEK Iran a publié les noms de 28 autres martyrs du soulèvement, ce qui porte à 504 le nombre de personnes tuées dans 56 villes.

Les familles des manifestants exécutés découvrent leurs corps mutilés

Les familles n’ont jamais vraiment su ce qu’il était arrivé à leurs proches. Lorsque les corps des manifestants exécutés ont finalement été rendus, leurs familles ont constaté que des organes étaient souvent manquants. Il semble que le régime iranien ait prélevé les organes des défunts et les ait vendus pour faire du profit. Et ce, même après que le régime ait fait payer les familles pour obtenir la restitution des corps de leurs proches.

Le site internet Iran Kargar a rapporté que « lorsque les parents de Mohsen Mohammadpour, un travailleur de 17 ans, ont reçu son corps, ils ont constaté qu’il avait été autopsié et que ses organes avaient été prélevés. Les SSF ont tué Mohsen dans la rue Hafez, dans la ville de Khorramshahr (province du Khouzistan). Des témoins oculaires, partisans de l’OMPI/MEK Iran, ont déclaré que « le 15 novembre, il a reçu quatre balles dans la tête et dans la poitrine. Mohsen était un ouvrier du bâtiment. Il était le seul soutien de sa famille défavorisée. Pendant ce temps, les agents du MOIS ont pris 380 millions de rials [3 300 dollars]. »

Le CNRI dévoile les horreurs commises par les mollahs sur des corps sans vie

Le 19 septembre 2019, avant même les manifestations de masse et les assassinats perpétrés par les forces de sécurité de l’Etat, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) avait signalé que la vente d’organes était devenue courante en Iran. Elle touchait des personnes pauvres qui vendaient leurs organes pour gagner un peu d’argent afin de survivre. Le CNRI a même révélé que certaines personnes vendaient leurs nouveau-nés, par pur désespoir.

Qu’y a-t-il de mal à vendre son rein quand on est dans la pauvreté ? Il vaudrait mieux que les gens et les médias pensent aux malades du rein. Qu’ils ne répandent pas de rumeurs. » C’est ce qu’a déclaré le président de la commission de la santé du Majlis, Hossein Ali Shahryari, en février 2017.

La vente d’organes des condamnés à mort : à qui profite cette ignominie ?

Le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi, a émis une ordonnance en juillet 2019. Dans celle-ci, il légitimait la vente d’organes provenant des condamnés à mort.  « Si la personne condamnée s’était portée volontaire pour donner un organe avant ou après l’exécution et qu’il n’y a pas d’empêchement médical, le juge d’exécution agira selon les instructions. »

Cette intention du régime de tirer profit de la vente des organes des prisonniers politiques exécutés n’est guère populaire en Iran. En fait, elle a conduit à encore plus de haine envers le régime. Ce n’est pas une nouvelle, car le régime a utilisé la même méthode depuis la guerre Iran-Irak. A l’époque, le Guide suprême, Ruhollah Khomeini, avait ordonné le prélèvement du sang des dissidents du couloir de la mort. Pour la plupart, il s’agissait des membres et des sympathisants des Moudjahidine du peuple (MEK Iran / OMPI).

Le bilan du régime iranien en matière de droits humains est abyssal. Il arrête et exécute toute personne qu’il pense être une menace. Il va même jusqu’à prélever les organes à vendre de ceux qu’il massacre. La communauté internationale devrait enquêter sur les violations des droits humains du régime iranien. L’enquête doit inclure la vente barbare d’organes humains, et demander des comptes aux responsables.

Source : Stop au Fondamentalisme

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