Iran : Sursis à l’exécution de trois manifestants, la Cour suprême accorde un nouveau procès

 CSDHI – Le cas d’Amirhossein, Saeed et Mohammad a déclenché une campagne de masse en ligne. Celle-ci demande que leurs exécutions soient arrêtées avec le hashtag « اعدام نکنید ». (ne pas exécuter). Plus de 8 millions de personnes l’ont tweeté.

Les autorités ont accepté la demande d’un nouveau procès dans l’affaire des trois manifestants de novembre 2019, Amirhossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohamamad Rajabi. La justice a annulé la condamnation à mort. Un tribunal de même juridiction doit réexaminer leur cas.

Citant les relations publiques de la Cour suprême, ISNA a rapporté que « sur ordre du président de la Cour suprême, la Cour suprême a accordé la demande d’un nouveau procès dans le cas des trois personnes condamnées à mort lors des incidents de novembre. L’affaire sera renvoyée à un tribunal de même niveau pour réexamen. »

Hier, l’avocat de la défense des trois manifestants, Babak Paknia, a également tweeté : « Il y a quelques minutes, il était à la Cour suprême. Et là on a officiellement annoncé la révocation par la cour suprême des condamnations à mort d’Amirhossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi. Un tribunal de même niveau réexaminera leur affaire dans les prochains jours. »

Initialement condamnés à mort par le juge Salavati

Le juge Salavati préside la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Elle a initialement jugé Amirhossein, Saeed et Mohammad, en février 2020. Elle a condamné les trois hommes à la peine de mort, 222 coups de fouet et un total de 38 ans de prison. La justice les accuse de « participation à des destructions et des incendies criminels avec l’intention de s’opposer au régime » et « action armée. » En plus de ce qui précède, la justice iranienne a également accusé Amirhossein Moradi, de « participation à un vol à main armée la nuit » et « sortie illégale du pays. »

Le 21 juin, des organisations de défense des droits humains ont publié des informations selon lesquelles la Cour suprême avait confirmé la condamnation à mort des trois manifestants. A la suite de quoi, les autorités judiciaires ont émis un démenti. Cependant, le 14 juillet, Qolamhossein Esmaeili, le porte-parole de la justice, a confirmé la condamnation à mort des trois manifestants. Il les a accusés d’avoir « des liens avec certains groupes à l’étranger. »

Campagne sur Tweeter

Le cas d’Amirhossein, Saeed et Mohammad a déclenché une campagne de masse en ligne. Elle appelle à l’arrêt de leurs exécutions, avec le hashtag « اعدام نکنید ». (ne pas exécuter), tweeté plus de 8 millions de fois.

Source : Iran Wire