mercredi 16 décembre 2020

La catastrophe de la fuite des cerveaux en Iran

 CSDHI – L’Iran est confronté à une multitude de crises à cause du régime des mollahs. Certaines sont tellement ancrées dans la vie des gens qu’elles déclenchent immédiatement des protestations et même des soulèvements nationaux, comme la pauvreté. D’autres sont plus cachées, comme la fuite des cerveaux.

Un phénomène récurrent en Iran depuis des décennies

C’est le nom donné au phénomène qui sévit en Iran. En effet, les élites quittent leur pays d’origine pour un pays où ils auront plus d’opportunités.

Ce phénomène est constant en Iran depuis que les mollahs ont pris le pouvoir en 1979. Depuis, les chiffres n’ont fait qu’augmenter d’année en année, au point que l’Iran est maintenant le leader mondial en matière de fuite des meilleurs et des plus brillants d’entre eux.

Lorsque les médias ont soulevé ces questions en novembre 1979, le fondateur du régime, Ruhollah Khomeiny, a déclaré que tous ceux qui croyaient à la « science et à la civilisation » devraient être « congédiés. » Pourtant au cours de l’été de cette année-là, il avait dit aux intellectuels qu’ils ne voudraient pas retourner au Moyen Age.

Pourquoi y a-t-il une telle fuite des cerveaux en Iran ?

Tout simplement parce que les politiques sociales, économiques et culturelles du régime repoussent la plupart des Iraniens. Ainsi, ceux qui ont la possibilité de partir, grâce à la richesse, à un emploi ou l’éducation, le font, la plupart du temps. Beaucoup de ceux qui ont la possibilité de gagner de l’argent en Iran sont impliqués dans le régime. Alors, la majorité de ceux qui émigrent sont des étudiants ou des élites.

Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré en 2018 que les principales causes de la fuite des cerveaux en Iran sont :

  • le chômage
  • les bas salaires pour les professionnels
  • le manque d’installations scientifiques
  • l’instabilité politique et sociale

La situation s’est nettement aggravée ces trois dernières années. 145 000 personnes quittent maintenant le pays chaque année. Et la plupart ont un diplôme universitaire.

Mohammad Vahidi, le vice-président de la commission parlementaire de l’éducation et de la recherche, a déclaré au début du mois que 20 ingénieurs et experts quittent le pays chaque jour.

« L’Iran se classe au premier rang des pays en développement en termes de fuite des cerveaux. La fuite des cerveaux coûte au pays 60 milliards de dollars par an », a déclaré Mohammad Javad Rasaei, le conseiller du vice-ministre des sciences, en avril 2019.

Protester ou quitter le pays

En plus du rejet de la science par le régime, les mollahs appliquent également une répression importante sur les étudiants pour toute sorte de protestation pacifique ou de demande légitime. Le massacre de 1999 en est un bon exemple.

Les étudiants iraniens, qui aspirent à satisfaire leurs besoins fondamentaux, doivent protester dans les rues. Toutefois, les SSF risquent de les arrêter. Même ceux qui s’en sortent et obtiennent leur diplôme se retrouveront probablement au chômage.

« La fuite des cerveaux est le résultat de la vision du monde et des politiques rétrogrades et fondamentales d’un dirigeant comme Khomeini et son successeur Ali Khamenei… Et la fuite des cerveaux n’est pas seulement une question de statistiques. Ses effets se manifestent par la dégradation continue du niveau de vie et la misère croissante de la population iranienne », a écrit la Résistance iranienne.

Source : INU

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