samedi 5 décembre 2020

Le régime iranien dépense 600 millions $ pour étendre son influence en Irak

Alors que des enfants se suicident pour échapper à la pauvreté

CNRI - Alors que des enfants et des adolescents se suicident en Iran pour échapper à la pauvreté, le régime des mollahs continue de dilapider les richesses du pays pour son aventurisme à l’étranger.

Reuters a révélé le 2 décembre que les mollahs dépenseront 600 millions $ pour agrandir le sanctuaire du troisième imam chiite à Karbala, en Irak.

“Hassan Pelarak, un officier supérieur de la Force d’élite Qods des Gardiens de la Révolution, a récemment été sanctionné par les Etats-Unis pour contrebande d’armes. Il suivait un projet de construction mené par une entreprise qu’il possède avec d’autres gardiens de la révolution (pasdarans), une fondation liée au Guide suprême de l’Iran. Cette fondation est elle aussi sous le coup de sanctions américaines. Le vaste projet d’agrandissement de 600 millions de dollars du sanctuaire de l’Imam Hussein, qui est vénéré comme le lieu de martyre du petit-fils du prophète Mahomet, va augmenter la capacité de ce qui est déjà le plus grand pèlerinage annuel au monde, éclipsant le Hadj à la Mecque en Arabie Saoudite. C’est le plus grand développement du sanctuaire depuis 300 ans”, a écrit Reuters.

Terrorisme et religion

Le régime a utilisé les sentiments et les symboles religieux pour exporter le terrorisme. A cet égard, Reuters a écrit : “L’examen révèle comment l’implication étroite de l’Iran dans le tourisme religieux apporte à Téhéran une puissance soft et cimente une présence dans les centres religieux irakiens qui sont le nœud de l’influence régionale chiite. Le contrôle du développement des sanctuaires approfondit également les liens commerciaux et constitue une cible d’opportunités économiques potentielles pour l’Iran : Le tourisme religieux représente des milliards de dollars par an en Irak, la deuxième source de revenus du pays après le secteur pétrolier”.

Un pont en or pour l’Irak

Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), dans un rapport exclusif d’octobre 2019, expliquait le rôle du “quartier général de la reconstruction des sanctuaires” dans le pillage des richesses nationales de l’Iran :

« Le Corps des pasdarans a institutionnalisé sa présence en Irak par le biais du “Quartier général de la reconstruction des sanctuaires”, qui travaille ostensiblement à la reconstruction des sanctuaires des Imams chiites historiques en Iran, en Irak et en Syrie. Les plus importants de ces sanctuaires en Irak sont particulièrement exploités lors des importantes cérémonies religieuses de l’Achoura et de l’Arbaïne. Le Quartier général de la reconstruction est l’une des nombreuses organisations de couverture qui sont utilisées pour faire avancer l’objectif de la force Qods en Irak et ailleurs », peut-on lire dans le rapport du CNRI.

« Le général Qassem Soleimani, commandant [éliminé depuis] de la force terroriste Qods, nomme et révoque les cadres supérieurs du Quartier général de la reconstruction, et de nombreux fonctionnaires clés de cette institution “à but non lucratif” sont des commandants des pasdarans. Qassem Soleimani a personnellement effectué les dernières nominations au Quartier général de la reconstruction des sanctuaires le 12 juillet 2019. Parmi elles, la promotion du général Hassan Pelarak de la présidence du Quartier général de la reconstruction au poste de conseiller spécial du commandement de la force du Qods », ajoute le rapport.

« Le quartier général de reconstruction des sanctuaires sacrés a servi de couverture et de prétexte à la présence généralisée de la force Qods en Irak qui opère depuis 2001, juste après la chute du précédent gouvernement irakien. Au cours des 16 dernières années, sous ce prétexte, la Force Qods a pu importer des armes et des bombes en Irak et transférer des forces entre l’Iran et l’Irak. Comme Qassem Soleimani l’a ordonné à Hassan Pelarak, les pasdarans sous prétexte d’activités économiques du quartier général, utilisent l’Irak pour contourner les sanctions internationales qui touchent le régime », explique le CNRI.

300 000 $ pour une fausse fondation

Les nouvelles en provenance d’Iran indiquent que le gouvernement d’Hassan Rohani, pour propager Qassem Soleimani, le commandant éliminé de la force du Corps des gardiens de la révolution islamique, a alloué 8,5 milliards de tomans, soit 334 000 dollars dans la loi de finances de l’année prochaine à une fondation dirigée par sa fille, Zeinab Soleimani.

Depuis sa fondation l’année dernière, les noms des fondateurs, le texte des statuts et ses objectifs n’ont pas été publiés de manière claire et détaillée.

Suicides tragiques d’enfants pauvres

Des nouvelles tragiques en provenance d’Iran indiquent que des dizaines d’enfants iraniens, pour la plupart des écoliers, se sont suicidés parce qu’ils n’avaient pas les moyens d’acheter une tablette ou un smartphone pour suivre des cours en ligne pendant la pandémie.

Le gouverneur de la province du Khouzistan, une province riche en pétrole du sud-ouest de l’Iran, a confirmé que six élèves se sont suicidés durant l’année écoulée.

Dans un cas similaire, Parastou Jalili Azar, 13 ans, s’est suicidée dans le village de Talatappeh, près d’Oroumieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Sa famille dans la misère n’avait pas les moyens de lui acheter un smartphone pour poursuivre ses études. Avant Parastou, Mohammad Moussavizadeh, un élève de 11 ans, s’était pendu dans la ville de Bouchehr, dans le sud-ouest du pays, le 10 octobre, parce qu’il n’avait pas de smartphone capable de lui permettre de suivre sa classe en ligne.

Priorité au terrorisme

Alors que le régime dépense 600 millions de dollars pour agrandir le sanctuaire de l’imam Hussein en Irak ou donne 334 000 dollars à la fondation Soleimani, les enfants iraniens n’ont pas les moyens d’acheter une tablette ou un smartphone, soit 144 dollars.

Pourtant, pour le régime des mollahs, l’exportation du terrorisme est bien plus urgente que l’aide à la population aux prises avec la pauvreté et le coronavirus.

Comme l’a dit Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI : « La seule façon de mettre fin à la pauvreté, à la corruption, au chômage et aux maladies est de renverser le régime clérical et d’établir la démocratie et la souveraineté du peuple en Iran. »

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