dimanche 6 décembre 2020

Procès en Belgique : Les terroristes du régime iranien acceptent tacitement les accusations en les minimisant

Tribunal d’Anvers en Belgique

CNRI - Le 3 décembre a marqué la deuxième audience du procès pour le diplomate-terroriste iranien emprisonné en Belgique, Assadollah Assadi. A ses côtés se trouvaient trois de ses complices, Amir Saadouni, Nasimeh Naami et Mehrdad Arefani. Tous ont été pris en flagrant délit de tentative d’attentat à la bombe contre le rassemblement de l’opposition en 2018 près de Paris. Les terroristes ont tacitement accepté les accusations, tout en essayant désespérément de les minimiser.

Comme lors de la première audience du procès à Anvers, Assadi a refusé de comparaître sur ordre de ses maîtres de Téhéran. L’avocat d’Assadi, Dimitri de Béco, le représentait. Mais les autres terroristes, Saadouni, Naami et Arefani, étaient présents.

Lors de la première audience, le procureur, les avocats de la Résistance iranienne et des dizaines de personnalités politiques présentes au rassemblement de juin 2018, avaient présenté des preuves accablantes.

Immunité et terrorisme

Quant à Assadi, son avocat a désespérément tenté de justifier ses crimes en agitant son statut de diplomate et son immunité. Cependant le procureur a souligné que la loi belge autorisait l’arrestation d’Assadi même s’il bénéficiait de l’immunité diplomatique. Il a également souligné que selon la loi autrichienne, les autorités belges ont pu l’appréhender parce qu’il projetait un meurtre de masse.

Cependant, en vertu de quel droit international Assadi a-t-il usé de sa couverture diplomatique pour transférer 500 grammes d’explosifs dans un vol commercial ? Il mettait ainsi en danger la vie de centaines de passagers.

Mais tout cela n’a pas empêché les terroristes de minimiser leur rôle dans cette opération. Et tout comme Assadi, ils ont tacitement accepté l’ensemble des accusations.

Inoffensif

Arrêté en possession de 500g d’explosifs TATP et d’un détonateur, Saadouni a affirmé qu’il ne savait pas que cela aurait pu semer la mort. Il n’a pas hésité à dire que 500g de TATP, également connu sous le nom de “mère de Satan”, aurait fait peu ou pas de victimes.

Cinq cents grammes d’explosifs TATP, c’est ce qui a été utilisé dans des attentats terroristes en Belgique et en France en 2016 et 2015, respectivement.

Ces preuves indéniables n’ont pas permis à l’avocat de Saadouni de nier les liens de son client avec le ministère du Renseignement (VEVAK) en Iran. Il a admis que Saadouni fournissait des informations depuis des années au département 312 du Vevak et s’y est même rendu. « Mais ce n’est pas le ‘département terroriste’ du ministère », a voulu préciser l’avocat.

Feux d’artifice

Alors que les procureurs belges et la police fédérale considèrent Naami comme le chef de file du couple, son avocat Johan Platteau a tenté de minimiser son rôle.

Radiographie de la bombe dans la trousse de maquillage de Nasimeh Naami

« Nasimeh croit qu’ils ont agi comme des idiots et qu’ils sont devenus des instruments du régime. Ce n’était pas un paquet d’explosifs, mais des feux d’artifice. Vous pourriez vous fâcher si je vous disais cela, mais quand la bombe a explosé, elle n’a pas causé de dégâts importants. C’est un problème entre l’Iran et l’Occident dans lequel le pétrole et les sanctions médicales font partie. Naami et Saadouni en sont tous deux les victimes. Assadi a dit qu’il voulait seulement faire peur aux Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK). Les matériaux de la bombe me prouvent que le travail de Naami et Saadouni était un feu d’artifice. Si l’on compare avec l’attentat de Bruxelles, ce n’était pas du tout professionnel. Leur collaboration avec le VEVAK n’était pas militaire, mais politique », a déclaré Platteau.

Cependant, pour le Service belge de neutralisation des engins explosifs (DOVO) l’explosif était un engin explosif improvisé (IED) « très professionnel ».

En d’autres termes, le couple de terroristes a voulu prétendre que le régime les avait forcés à coopérer et les avait trompés pendant onze ans.

Pourtant, ils ont toujours eu le choix de faire marche arrière. Le procureur avait précédemment révélé que le couple avait reçu au moins 240 000 euros du régime, et qu’ils commettaient ce crime de leur plein gré et en toute connaissance de cause.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire