vendredi 17 juin 2022

Conditions incertaines de trois prisonnières politiques en Iran

 Le régime clérical iranien a intensifié la répression au cours des derniers mois en procédant à des vagues d’exécutions massives, d’arrestations, de tortures de prisonniers et en faisant défiler en public des jeunes hommes arrêtés de manière irrespectueuse. Les femmes activistes civiles sont parmi les principales cibles de la répression et des arrestations.

Le présent article examine brièvement les conditions de vie de trois prisonnières politiques, Maliheh Jafari, une étudiante, Anisha Assadollahi, une militante syndicale, et Mojgan Bagheri, une enseignante, ces derniers jours.

Maliheh Jafari, étudiante

Maliheh Jafari est étudiante à l’université de Téhéran. Elle a été emmenée à la prison d’Evin pour y purger sa peine le 12 juin 2022, après avoir été convoquée au bureau du procureur d’Evin, à la Direction de l’application des verdicts.

Maliheh Jafari avait déjà été condamnée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à six mois d’emprisonnement et à d’autres peines telles que la copie à la main de livres religieux.

Maliheh Jafari était une étudiante arrêtée lors du soulèvement de novembre 2019 et libérée temporairement sous caution le 1er décembre 2019, tout comme Maryam Jafari et deux autres étudiants de l’université de Téhéran.

Anisha Assadollahi, militante syndicale

Anisha Assadollahi a récemment reçu une brève visite de sa mère après 30 jours d’isolement à la prison d’Evin. La mère de la militante ouvrière a déclaré qu’Anisha était de bonne volonté et qu’elle protestait contre son arrestation. Sa mère a mentionné qu’Anisha est toujours en isolement et que les interrogateurs lui ont dit que son interrogatoire n’était pas terminé. L’arrestation d’Anisha a été prolongée d’un mois.

Anisha Assadollahi est enseignante, interprète, auteur et militante syndicale. Elle a été arrêtée de nouveau et emprisonnée depuis plus d’un mois sur la base d’accusations fallacieuses. Les forces de sécurité l’ont arrêtée à son domicile à Téhéran le 9 mai 2022. Elle est toujours placée à l’isolement dans le quartier 209, le centre de détention du ministère des Renseignements à la prison d’Evin, 37 jours après son arrestation.

Mojgan Bagheri, enseignante à Chiraz

Mojgan Bagheri est une enseignante de la province de Fars. Elle reste dans des conditions incertaines un mois après son arrestation et sa détention dans un centre de détention des services de renseignement à Chiraz. Mme Bagheri a été arrêtée le 12 mai 2022, lors d’un rassemblement national d’enseignants à Chiraz.

Plus d’un demi-million de femmes détenues

Dans une révélation importante, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a divulgué une liste de 12 millions de prisonnières détenues par le régime clérical au cours des 40 dernières années. Cette liste contient les noms de 579 015 femmes.

La liste des 12 millions de prisonniers comprend les noms de 2 225 personnes arrêtées et détenues pour leurs activités de soutien à l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) ou pour leur appartenance présumée à cette organisation. Plus de 400 de ces personnes ont été arrêtées pendant le soulèvement de novembre 2019.

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