lundi 13 mars 2023

Iran : En annonçant des poursuites dans l’affaire de l’empoisonnement des écolières, le régime tente maladroitement de dissimuler son implication

 Malgré l’empoisonnement des écolières et lycéennes qui se poursuit pour le quatrième mois consécutif, le ministère de l’intérieur a fait une annonce ridicule concernant l’arrestation de « plus d’une centaine de personnes impliquées dans les incidents scolaires récents ». Selon le ministère, certains de ces individus « ont agi par malveillance ou par aventure et ont utilisé des substances olfactives pour fermer des salles de classe ». Le ministère a également affirmé sans fondement que « les enquêtes sur ces personnes, y compris leurs liens potentiels avec des organisations terroristes telles que l’OMPI« , sont en cours.

L’intention du régime en liant ces individus à l’OMPI est de dissimuler l’implication des organes sous le contrôle d’Ali Khamenei. Ces actions sont entreprises en réponse au soulèvement et comme moyen de représailles contre les femmes et les filles pour leur leadership dans le mouvement. Ces empoisonnements sont un moyen de compléter et de remplacer la police des mœurs dans la répression des femmes. Si tel n’est pas le cas, le régime devrait accepter une délégation internationale pour enquêter sur ce crime, comme l’a suggéré à plusieurs reprises Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

Les mensonges propagés par le régime ne sont qu’un nouvel exemple des mécanismes scandaleux qu’il a utilisés dans le passé, comme les attaques à l’acide contre des femmes, les meurtres en série, l’assassinat de prêtres, les explosions dans le sanctuaire de l’imam Reza et de nombreux autres crimes qu’il a commis.

Selon les médias officiels, le samedi 11 mars, un grand nombre d’élèves ont été empoisonnées par des gaz toxiques dans plusieurs établissements de diverses villes, dont Ahwaz, Abadan, Bagh-e-Malek, Dashtestan, Sanandaj et Siahkal, entre autres.

Le vendredi 10 mars, la télévision du régime a diffusé les aveux forcés d’un père et de sa fille qui ont affirmé avoir « tenté de fournir une bombe de gaz avec une mèche allumée et l’avoir jetée dans l’enceinte de l’école » pour « semer le doute sur le régime ».

Selon le site Rokna, le 3 mars, l’adjoint politique et sécuritaire du gouverneur de Pardis a déclaré que « les preuves indiquent que le stationnement d’un camion-citerne près de l’école est à l’origine de l’empoisonnement des élèves de l’école Khayyam de Pardis« .

Le 11 mars, le site Tabnak a rapporté que le « siège des droits de l’homme » du régime avait déclaré que « moins de 10 % des élèves ont été exposées à une substance irritante qui n’était ni nocive ni mortelle, et qui ressemblait à des gaz de guerre. La majorité des élèves ont été affectées par un stress psychologique et émotionnel et ont ressenti de l’anxiété ».

La semaine dernière, le journal gouvernemental Hammihan citait Hashemian, un spécialiste du département des soins spéciaux de l’hôpital Massih Daneshvari de Téhéran, qui écrivait: « des gaz combinés sont utilisés pour l’empoisonnement et de manière très intelligente, et les gens ordinaires ne peuvent pas avoir accès à ces gaz. Bien que le ministère de la santé ait annoncé que cet empoisonnement était bénin, il faut souligner qu’il s’agit d’un problème grave et que la source de cet empoisonnement doit être identifiée dès que possible afin que les médecins puissent utiliser l’antidote. » La même source a écrit : « Les médecins et les infirmières ont peur de fournir des informations sur les blessées. Ils s’inquiètent des conséquences de ces informations (…) Certains affirment qu’on leur a dit de ne pas en parler et de ne pas donner d’informations, des ordres qui proviendraient d’autorités supérieures et du ministère de la santé lui-même. Aucun des responsables de ce ministère n’est disposé à accorder une interview et à fournir une explication sur ce qui s’est passé« .

Le 8 mars, l’agence de presse ISNA a cité le chef du système judiciaire de la province du Kurdistan qui a déclaré que trois personnes avaient été arrêtées pour avoir répandu des rumeurs sur l’empoisonnement d’élèves à Sanandaj.

Réaffirmant que la clé de ce crime se trouve dans le bureau de Khamenei et les organes à ses ordres, la Résistance iranienne demande l’envoi d’une mission d’enquête internationale pour élucider ce crime odieux.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

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