Lors d’une conférence de presse avec les médias d’État, le mollah Hossein Jalali a présenté les détails d’un nouveau plan hijab proposé au parlement des mollahs pour adoption.
M. Jalali a déclaré que le nouveau plan serait mis en œuvre par le biais d’un système intelligent et n’impliquerait pas de confrontation physique avec les femmes qui ne portent pas le voile. Il prévoit plutôt des sanctions financières allant d’un demi-million à trois millions de tomans, l’annulation des permis de conduire et des passeports, l’interdiction d’utiliser Internet, etc.
Lors d’une conférence de presse tenue le 26 mars 2023, le membre du parlement des mollahs de Rafsanjan et d’Anar a déclaré qu’ils avaient finalisé le projet de loi lors de 300 réunions avec le Conseil national de la culture et de la sécurité. Il a affirmé que la situation du hijab serait meilleure que par le passé.
Selon le mollah Jalali, les agences du régime clérical chargées de faire respecter le hijab obligatoire surveilleraient sept groupes de lieux : à l’intérieur des véhicules, dans les lieux publics et les restaurants, dans les bureaux et départements du gouvernement, dans les centres éducatifs et les universités, dans les aéroports et les terminaux, dans le cyberespace, chez les célébrités, et dans les rues et les voies publiques.
Il a affirmé que, selon le nouveau plan, les confrontations avec les femmes seraient ” réfléchies ” et qu’il n’y aurait ” pas de confrontations physiques “. Des amendes allant de 500 000 à 3 millions de tomans seront infligées aux personnes qui enfreignent les règles relatives au hijab.
Le retrait du permis de conduire et du passeport ainsi que l’interdiction d’utiliser Internet figurent également parmi les sanctions prévues pour les femmes qui ne respectent pas les règles obligatoires du hijab. Les personnes qui possèdent des sites web, des canaux de médias sociaux ou de nombreux adeptes et membres ne pourront pas non plus utiliser l’internet.
Hossein Jalali a déclaré que le gouvernement devrait proposer le projet de loi dans quelques semaines pour qu’il soit adopté par le Parlement. “Nous avons amélioré les garanties de l’exécutif et, si Dieu le veut, elles seront mises en œuvre.
Le régime clérical a élaboré un nouveau projet de hijab assorti de lourdes sanctions financières, alors que plus de 80 % de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté et se nourrit dans les poubelles.
Notamment, le projet de loi visant à prévenir la violence à l’égard des femmes n’a pas été adopté après 11 ans.
Le voile obligatoire est l’un des piliers du régime dictatorial des mollahs. Le régime clérical a rendu le port du voile obligatoire moins d’un mois après sa prise de pouvoir. Le régime réprime la société et impose son régime répressif en s’attaquant aux femmes. La remise en cause du port obligatoire du hijab ébranle la soi-disant identité islamique du régime et sa raison d’être.
Les femmes iraniennes ont toutefois défié la coercition du régime par tous les moyens possibles au cours des 44 dernières années. Elles savent qu’il n’y a pas de contrainte dans l’Islam et que le port du Hijab est un choix libre pour les femmes, et non une obligation.
Il ne fait aucun doute que le plan dit de “peines alternatives” se retournera également contre le régime.
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