mercredi 15 mars 2023

Un Français emprisonné en Iran écrit à Raïssi pour demander sa libération

– Un Français emprisonné en Iran depuis près de trois ans a écrit au président Ebrahim Raïssi pour demander sa libération, annonce sa sœur.

Benjamin Brière a rédigé la lettre en persan et l’a envoyée aux gardiens de la prison le 13 mars, a indiqué Blandine Brière à l’AFP. Elle a publié une copie de la lettre en français.

Dans cette lettre, Benjamin Brière en appelle à la « dignité » et au « sens de l’honneur » de Raïssi pour obtenir sa liberté qui, selon lui, « aurait dû m’être rendue après mon acquittement il y a un mois, cette même liberté qui n’aurait jamais dû m’être arrachée ».

Le Français emprisonné a appelé le président à « montrer par des actes, plutôt que par des mots, l’indépendance du système judiciaire iranien », et a promis de poursuivre sa grève de la faim, entamée le 28 janvier, jusqu’à ce qu’il soit libéré.

M. Brière a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des « photographies de zones interdites » à l’aide d’un drone et a été condamné à huit ans de prison pour « espionnage ».

Dans sa lettre, M. Brière indique qu’il a été acquitté de toutes les charges retenues contre lui et qu' »un ordre de libération de la cour d’appel révolutionnaire de Mashhad a été signé le 15 février ».

Le Français emprisonné a déclaré avoir subi des « violences psychologiques » et des « tortures mentales » en prison, par exemple lorsqu’on lui a demandé de préparer son sac après son acquittement, mais qu’on l’a ramené dans sa cellule, à un mètre de la sortie.

Paris a demandé à plusieurs reprises à la République islamique de libérer le Français emprisonné, M. Brière, et cinq autres ressortissants français toujours emprisonnés en Iran, estimant que leur détention n’était pas fondée.

Les gouvernements occidentaux ont accusé à plusieurs reprises la République islamique de prendre en otage des personnes ayant la double nationalité et des ressortissants étrangers dans le seul but de les utiliser dans le cadre d’échanges de prisonniers ou comme monnaie d’échange dans les négociations internationales.

De nombreux pays européens ont demandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre en Iran, les mettant en garde contre le risque d’arrestation arbitraire ou de procès inéquitable.

Source : Iran Wire/ CSDHI 

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