jeudi 23 mars 2023

La danse pour lutter : « Nous roulerons nos fesses jusqu’à ce que nous leur arrachions les yeux »

– Cinq adolescentes de Téhéran auraient fait acte de contrition après avoir posté une vidéo de danse lors de la Journée internationale de la femme, qui est devenue virale sur les médias sociaux.

Ce clip a inspiré d’autres personnes en Iran et à l’étranger, qui ont posté des vidéos similaires de danse avec la même chanson, dans un acte de défi envers une théocratie qui n’autorise pas les femmes et les jeunes filles à danser en public.

Le 22 mars, alors que les Iraniens célébraient Norouz, le Nouvel An persan, un groupe de jeunes filles et de femmes s’est rassemblé autour de l’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi pour exécuter la danse devant l’ambassade d’Iran à Paris.

Satrapi a déclaré que la vidéo de danse visait à exprimer son soutien au mouvement de protestation mené par les femmes, qui secoue l’Iran depuis la mort, en septembre 2022, d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, lors de sa garde à vue. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté le voile obligatoire de manière inappropriée.

La chanson s’intitule « Calm Down », mais nous n’allons certainement pas nous calmer. Nous roulerons nos fesses jusqu’à ce que nous leur arrachions les yeux », a déclaré Mme Satrapi.

« Cette république [islamique] est fondée sur un apartheid entre les hommes et les femmes. Ils nous tuent, ils nous emprisonnent à cause de quatre poils qui exciteraient les hommes », a ajouté l’auteure et réalisatrice.

Depuis plus de quarante ans, les femmes iraniennes font l’objet d’un traitement discriminatoire en matière d’emploi, d’éducation, d’habillement et d’héritage, entre autres. Toutes les femmes doivent cacher leurs cheveux avec un foulard, ou hijab, lorsqu’elles sont en public et porter des pantalons amples sous leur manteau. Elles se voient également refuser le droit de divorcer et de demander la garde de leurs enfants.

Source : Iran Wire/ CSDHI 

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