jeudi 15 août 2024

Kowkab Badaghi, militante des droits des enseignants, suspendue pour 4 mois

 Kowkab Badaghi, éminente défenseuse des droits des enseignants, a été suspendue de son poste d’enseignante pour 4 mois à Izeh, une ville de la province iranienne du Khouzestan.

Cette suspension, prononcée par le comité disciplinaire du ministère de l’éducation, est la 2e fois que Mme Badaghi fait l’objet d’une telle sanction.

Le 12 août 2024, une source fiable a confirmé que Kowkab Badaghi avait été à nouveau suspendue en raison de son implication dans un groupe WhatsApp associé à un syndicat d’enseignants, de sa collaboration avec le Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens et de son activisme en ligne en faveur de personnes qualifiées de « condamnés pour raisons de sécurité ».

Ces activités ont été jugées inacceptables par les autorités. Kowkab Badaghi Pegah, originaire d’Izeh, est une amie proche de Zeynab Molaei Rad, la mère de Kian Pirfalak, une jeune victime de la violence gouvernementale.

Récemment, une source proche de la famille Pirfalak a rapporté que des agents du gouvernement avaient fouillé le domicile et le lieu de travail de Mme Badaghi, confisqué ses appareils personnels et électroniques, et même procédé à des fouilles corporelles sur ses étudiantes. 

Zeynab Molaei Rad, la mère de Kian Pirfalak, suspendue de son emploi
Zeynab Molaei Rad, la mère de Kian Pirfalak, suspendue de son emploi

Les agents ont menacé les étudiantes, les avertissant de ne pas parler de l’incident et leur faisant miroiter de graves conséquences si elles le faisaient. La source a également révélé que Kowkab Badaghi et Molaei-Rad se sont vus refuser l’accès à des appareils connectés à Internet depuis longtemps, ce qui les a privés de téléphones de base.

Mme Molaei-Rad, qui était également enseignante, s’est vu interdire l’exercice de sa profession après que son fils a été tué lors d’une opération de répression menée par le gouvernement le 16 novembre 2022.

Malgré ces difficultés, Mme Badaghi continue d’aller à l’école bien qu’elle n’ait aucun moyen de communication. Ses comptes de médias sociaux sur Instagram et Telegram ont été brusquement désactivés il y a quelque temps.

Source : CNRI Femmes 

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