lundi 19 août 2024

Manifestations et grèves mettent en évidence l’aggravation de la crise du travail et des soins de santé

 28 août 2024 – Les manifestations et les grèves se sont propagées dans de nombreux secteurs en Iran, reflétant l’agitation croissante face aux difficultés économiques, à la mauvaise gestion et aux demandes non satisfaites de conditions de travail équitables. Ces manifestations, qui ont commencé plus tôt ce mois-ci, continuent de prendre de l’ampleur alors que les travailleurs et les retraités de tout le pays expriment leurs griefs.

À Mashhad, les infirmières et les travailleurs de la santé ont lancé des grèves généralisées dans plusieurs hôpitaux, dont Hasheminejad, Akbar et Imam Reza. Ces grèves ont été déclenchées par le récent décès de Parvaneh Mandani, une infirmière de 32 ans décédée des suites d’un surmenage. Les manifestants réclament de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et la mise en œuvre de lois destinées à protéger leurs droits. La situation est devenue si grave que la direction de l’hôpital a été obligée de suspendre l’admission des patients non urgents. De plus, les infirmières réclament la suppression des heures supplémentaires obligatoires et une rémunération équitable. Une partie importante du personnel infirmier apprend désormais l’allemand en prévision de l’émigration, et beaucoup envisagent de déménager en Allemagne à la recherche de meilleures opportunités.

À Yasuj, les infirmières ont poursuivi leurs grèves, rejoignant le mouvement de protestation national. Elles ont organisé des rassemblements et des marches, scandant des slogans tels que « Infirmières, criez, exigez vos droits ». Les manifestations à Yasuj font partie d’un mouvement plus large dans le secteur de la santé iranien, où les travailleurs réclament des améliorations substantielles des salaires et des conditions de travail.

À Kermanshah, des retraités de l’Organisation de la sécurité sociale se sont rassemblés pour protester contre des retraites plus élevées et de meilleures conditions de vie. Ces retraités, qui ont passé leur vie à travailler dans divers secteurs, notamment les télécommunications et les services publics, ont scandé des slogans contre la corruption du gouvernement, l’accusant de mal gérer les fonds de sécurité sociale. Les retraités ont également exprimé leur solidarité avec les travailleurs de la santé, montrant que le mécontentement face à la gestion des droits des travailleurs par le gouvernement s’étend à différents secteurs.

À Ispahan, les retraités du secteur de l’acier ont repris leurs manifestations, exigeant des retraites plus élevées et de meilleures conditions de vie. Les retraités d’Ispahan, tout comme leurs homologues d’autres villes, ont vivement critiqué les politiques économiques du gouvernement, qui, selon eux, les empêchent de joindre les deux bouts.

À Shush, les retraités, en particulier ceux de l’Organisation de la sécurité sociale, ont organisé un rassemblement pour réitérer leurs revendications en faveur de retraites plus élevées. Les manifestants de Shush ont été particulièrement actifs, organisant fréquemment des rassemblements pour attirer l’attention sur leur situation.

À Qaleh Tall, au Khouzistan, les travailleurs de la société Neginfam se sont mis en grève, protestant contre la mauvaise gestion et exigeant des changements importants dans les politiques de l’entreprise. Les revendications des travailleurs comprennent de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, reflétant un mécontentement plus large au sein de la main-d’œuvre iranienne. De même, à Aghajari, les employés de la compagnie pétrolière et gazière d’Aghajari ont organisé des manifestations axées sur les questions de salaires et de conditions de travail, ce qui témoigne de l’agitation croissante au sein du secteur pétrolier iranien.

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