Ces dernières semaines, l’Iran a été le théâtre d’une vague de protestations et de grèves, alors que divers groupes de travailleurs, notamment des infirmières, des éducateurs et des ouvriers d’usine, se sont rassemblés dans tout le pays.
Les manifestants sont unis dans leurs demandes d’augmentation des salaires, d’amélioration des conditions de travail et de reconnaissance de leurs droits. Ces manifestations de grande ampleur soulignent le mécontentement croissant face à la négligence et aux mesures répressives dont fait preuve depuis longtemps le régime iranien, signalant ainsi une crise économique et sociale de plus en plus grave.
À Tabriz, des alphabétiseurs ont manifesté devant le bureau du président de la commission de l’éducation du Majlis pour réclamer leur promotion à des postes d’enseignants officiels. Malgré des années de service, ces éducateurs restent marginalisés et leur rassemblement reflète une lutte plus large pour la reconnaissance et un traitement équitable dans le secteur de l’éducation. Cette manifestation fait partie d’une série d’actions similaires dans d’autres villes, soulignant la frustration persistante des éducateurs.
Simultanément, à Arak, plus de 1 100 travailleurs de l’entreprise publique Wagon Pars, qui fabrique des trains et des locomotives, ont continué à protester contre les bas salaires et les mauvaises conditions de vie. Les travailleurs, qui ont dénoncé les disparités salariales et les abus de la direction, sont profondément frustrés par l’attitude dédaigneuse de la direction de l’entreprise.
Une récente déclaration d’un responsable de l’entreprise, « Je ne vois pas d’hommes à Wagon Pars », n’a fait qu’intensifier leur colère, entraînant des chants « Les travailleurs mourront mais ne vivront pas dans le déshonneur » pendant les manifestations. Le secteur de la santé a également été un foyer d’agitation, les infirmières de villes comme Chabahar, Sirjan, Marivan et Arak menant la charge. Ces infirmières, en grève depuis trois semaines, réclament des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail, refusant de reculer malgré les menaces et les arrestations.
À Arak, deux infirmières ont été arrêtées par les forces de sécurité, accusées d’être des « perturbateurs », une étiquette qui n’a pas dissuadé leurs collègues de poursuivre leurs manifestations. La situation est particulièrement grave à Marivan, où les infirmières et le personnel des salles d’opération de l’hôpital Fajr font l’objet d’intimidations croissantes de la part des forces de sécurité, mais restent déterminés dans leurs revendications.
Le régime iranien a répondu à ces manifestations par un mélange de répression et de promesses non tenues. Le nouveau ministre de la santé, Mohammad-Reza Zafarghandi, a récemment assuré que les problèmes des infirmières seraient résolus « aussi rapidement que possible ». Toutefois, compte tenu de l’historique des promesses non tenues du gouvernement, les manifestants restent sceptiques.
Alors que ces manifestations continuent de s’étendre à différents secteurs, le régime iranien est soumis à une pression croissante pour répondre aux doléances de ses citoyens. La confiance dans le gouvernement s’érodant, l’agitation ne montre aucun signe d’apaisement, reflétant une population de plus en plus désireuse d’un changement significatif.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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