L’Iran entre dans un cycle de « migrations massives », prévient une agence gouvernementale

 Le Centre de recherche stratégique de la présidence iranienne, dans un rapport basé sur les résultats d’une enquête, a souligné de graves problèmes dans l’utilisation du capital humain et a averti que la société iranienne entre dans une phase de « migration de masse ».

Dans un rapport intitulé « Gérer les migrations à l’étranger », le centre écrit : « Nous sommes actuellement au sommet du « désir et de la décision » de migrer, en particulier parmi la main-d’œuvre qualifiée et riche en capital. »

Le rapport du Centre de recherche stratégique est daté du 3 août, mais il a attiré l'attention des médias nationaux le jeudi 15 août.

Selon ce rapport, la société iranienne se trouve dans une situation migratoire unique, avec une atmosphère psychologique lourde entourant le désir d'émigrer, affectant considérablement la vie des gens.

Le rapport ajoute que le désir et la décision de migrer se sont « intensifiés » parmi divers groupes, notamment les travailleurs, les athlètes, les médecins , les chercheurs, les entrepreneurs et les investisseurs.

Dans cette étude, deux groupes – « médecins et infirmières » et « étudiants et diplômés » – ont identifié les effets économiques de l’inflation comme un facteur majeur influençant leur désir de migrer.

Soixante-treize pour cent des médecins et infirmiers et 59 % des étudiants ont déclaré que les effets de l’inflation avaient eu un impact « très significatif » sur leur désir de migrer. De plus, 63 % des médecins et infirmiers et 51 % des étudiants ont qualifié l’impact des sanctions sur leur désir de migrer de « très significatif ».

Les médecins et les infirmières ont cité l’insatisfaction à l’égard du revenu professionnel, le manque de sécurité future, le déséquilibre entre les revenus et les dépenses et la commercialisation de leur domaine comme principales raisons de leur migration.

Le chef du Conseil médical iranien avait déjà averti : « L’exode des médecins du pays est un problème grave. »

En juin 2023, le chef de la Commission de la santé et du traitement du Majlis (Parlement) du régime iranien a rapporté qu'environ dix mille spécialistes et sous-spécialistes avaient obtenu la certification nécessaire pour la migration de travail en deux ans, affirmant que les pays arabes sont devenus la principale destination des médecins iraniens.

D'autre part, selon le rapport du Centre de recherche stratégique, les entrepreneurs et les startups ont cité des raisons liées à l'incertitude et à l'insécurité économiques, notamment les sanctions économiques, l'inflation sévère, les fluctuations monétaires, l'instabilité et l'imprévisibilité économiques, la non-rentabilité de la production, la complexité de la bureaucratie et l'instabilité des politiques intérieures et étrangères. Ils ont mentionné l'attrait de l'environnement d'investissement et la stabilité du pays de destination comme raisons de leur migration.

Source: Iran Focus