lundi 26 août 2024

Une conférence internationale se penche sur le massacre de prisonniers politiques de 1988 : Les experts appellent à la responsabilité et à la reconnaissance des atrocités

 • Avec la participation d’experts, de rapporteurs et de juristes éminents dans le sillage du rapport historique de Javaid Rehman

• Maryam Radjavi : Appel à la campagne mondiale « Non aux exécutions » en Iran

Lors d’une conférence le samedi 24 août 2024 sur le crime d’atrocité contre l’humanité dans le massacre des prisonniers politiques et le génocide contre l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran en 1988 et les exécutions massives de 1981 et 1982 en Iran, les débats ont porté sur la nécessité de demander des comptes et de mettre fin à l’impunité pour les cerveaux et les auteurs de ces crimes, conformément aux lois et aux traités internationaux.

Les personnalités suivantes ont participé à la conférence :

 Pr. Chile Eboe-Osuji, Président de la Cour pénale internationale (CPI) (2018-2021)
 Pr. Leila Sadat, conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité auprès du procureur de la CPI (2012 – 2023)
 Pr. William Schabas, spécialiste de renommée mondiale en matière de génocide, ancien président de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU sur le conflit de Gaza de 2014 (2014-2015)
 Pr. Javaid Rehman, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran (2018 – 2024)
 Pr. Herta Däubler-Gmelin, ministre allemande de la Justice (1998 – 2002)
 Pr. Wolfgang Schomburg, juge au tribunal pénal international de l’ONU pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda
 Dr. Mark Ellis, Directeur général de l’International Bar Association (IBA)
 Pr. Claudio Grossman, Conseiller spécial du procureur de la CPI, membre de la Commission du droit international de l’ONU (CDI)
 Clément N. Voule, Conseiller spécial du procureur de la CPI, membre de la Commission du droit international des Nations unies (2018 – 2024)
 Pr. Jeremy Sarkin, Président-Rapporteur et membre du groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), (2008-2014)
 Steven Schneebaum, Professeur adjoint, École des hautes études internationales, Université John Hopkins
 Tahar Boumedra, Président de JVMI ; ancien chef du Bureau des droits de l’homme des Nations unies en Irak
 Kenneth Lewis, avocat de l’OMPI dans le procès en Suède du meurtrier de masse Hamid Noury
 Gilles Paruelle, avocat, Tribunal pénal international pour le Rwanda, ancien bâtonnier du Val d’Oise
 L’ambassadeur Lincoln P. Bloomfield Jr., ancien secrétaire d’État adjoint aux affaires politico-militaires des États-Unis.

Dans leurs interventions, les orateurs ont mis l’accent sur les droits fondamentaux et universels du peuple iranien et les crimes qui ont choqué l’humanité.

Le Pr Javaid Rehman a déclaré : « Une majorité écrasante des personnes exécutées étaient des membres et des sympathisants de l’OMPI (…) Le génocide contre les membres de l’OMPI repose, à mon avis, sur le fait que les auteurs de ce crime perçoivent les membres du groupe comme des Monafeqine (hypocrites) (…) Pour ces auteurs, les membres de ce groupe étaient devenus des déviants. Ils avaient déserté l’islam et menaient la guerre contre l’islam. Pour la théocratie iranienne, l’OMPI était perçue comme un groupe religieux, bien que déviant et hérétique, avec une justification religieuse légitime des exécutions massives, de la torture et des sévices mentaux et physiques infligés aux membres de ce groupe ».

Le Pr. Schneebaum a évoqué le simulacre de procès par contumace de 104 dirigeants et membres de la Résistance iranienne en cours à Téhéran. « Toute notice rouge demandée par l’Iran, a-t-il expliqué, devrait être rejetée d’emblée par Interpol et, si elle est émise, devrait être ignorée par tout pays à qui elle est présentée (…) Ce faux rideau juridique est conçu pour camoufler une nouvelle campagne de terrorisme contre l’OMPI et d’autres opposants au régime à l’étranger. »

L’ambassadeur Bloomfield a noté que « l’Occident a accepté et amplifié des images largement fausses de l’Iran et de sa résistance pendant au moins une génération », ajoutant que « maintenant, lorsque nous voyons des histoires diffamatoires dans les médias sur l’OMPI qui a évacué ses enfants d’Irak en 1991, alors qu’en fait ces évacuations n’étaient pas différentes de celles de nombreux enfants quittant l’Ukraine après l’invasion de la Russie, nous pouvons voir qui, dans les médias occidentaux, fonctionne essentiellement comme des agents de Téhéran. Si nous lisons des récits troublants d’anciens membres de l’OMPI sur la vie au sein de la résistance et que nous découvrons qu’ils sont à la solde des services de renseignement iraniens, nous pouvons voir qui, dans les médias occidentaux, fonctionne essentiellement comme des agents d’influence de Téhéran ».

La présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, a qualifié le rapport du Pr. Rehman comme la définition la plus appropriée de crime d’atrocité contre l’humanité et de génocide. Elle a ajouté :« Face à un régime d’exécutions et de massacres, je lance à nouveau un appel général à étendre la campagne de « non aux exécutions ». Notre résistance brandit depuis de nombreuses années l’étendard de l’abolition de la peine de mort. Nous nous battons pour un Iran sans torture ni répression, sans injustice ni inégalités. Nous nous battons pour une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, avec un système judiciaire indépendant basé sur la présomption d’innocence, le droit à la défense, le droit à un procès public et l’indépendance totale des juges.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 25 aout 2024

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