dimanche 3 novembre 2024

Manifestations contre la crise économique en Iran

 Le 3 novembre, des manifestations ont eu lieues dans plusieurs villes d’Iran alors que des retraités, des travailleurs et des professionnels de la santé sont descendus dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de vie, des salaires plus élevés et des services améliorés dans un contexte de difficultés économiques croissantes.

À Shush, les retraités de l’Organisation de la sécurité sociale ont repris leurs manifestations, se rassemblant avec des slogans tels que « Assez de bellicisme, nos tables sont vides », soulignant l’impact grave des politiques économiques sur leurs moyens de subsistance. La manifestation a mis en évidence leurs demandes urgentes d’augmentation des retraites et des services essentiels.

Téhéran a également été le théâtre de troubles importants alors que les retraités de l’Organisation de la sécurité sociale se sont rassemblés pour exiger des retraites plus élevées et un meilleur accès aux services de base. Les manifestants portaient des pancartes et exprimaient leur mécontentement face à l’état actuel de la gestion économique, soulignant leur lutte pour joindre les deux bouts dans un contexte d’inflation croissante.

À Ispahan, les retraités du secteur de l’acier ont repris leurs manifestations, réclamant des retraites plus élevées et des services de base essentiels pour répondre à leurs besoins. La manifestation de la ville reflète la vague plus large de mécontentement qui balaie le centre de l’Iran.

À Yazd, les infirmières de l’hôpital Sadoughi ont continué leurs protestations contre les salaires et les conditions de travail. Malgré de nombreux appels à la réforme et au soutien, les responsables gouvernementaux n’ont pas encore répondu à leurs demandes, ce qui a entraîné une frustration persistante au sein de la communauté médicale.

À Ahvaz, les retraités de la sécurité sociale ont organisé une manifestation exigeant la libération des travailleurs détenus. En scandant des slogans tels que « Le travailleur emprisonné doit être libéré », les manifestants ont souligné leur solidarité avec les militants syndicaux incarcérés et ont insisté sur leurs appels à la justice et à l’équité dans le paysage social et économique de l’Iran.

Les manifestations à Kerman ont commencé le 2 novembre, lorsque des employés retraités de la Kerman Coal Company se sont rassemblés pour exprimer leurs griefs concernant les faibles retraites et l’accès insuffisant aux services essentiels, notamment aux soins de santé. Les retraités, qui ont longtemps contribué à l’un des secteurs industriels clés du pays, ont exprimé leur frustration d’être négligés malgré leurs années de service. Leurs appels à des réformes reflètent un mécontentement profond face à l’incapacité du gouvernement à répondre à leurs besoins financiers et de santé, qui ont été aggravés par l’instabilité économique continue et l’inflation croissante. Le rassemblement a souligné une désillusion plus large à l’égard des politiques du régime et de son incapacité à soutenir sa main-d’œuvre retraitée.

Le 31 octobre, les forces de sécurité ont démoli les maisons des résidents baloutches dans le quartier de Zibashahr à Chabahar. La destruction de ces maisons par les autorités du régime a marqué un autre exemple de ciblage des communautés vulnérables et marginalisées. Cette action a intensifié les griefs au sein de la communauté baloutche, qui est depuis longtemps confrontée à une discrimination systémique et à des difficultés économiques.

Aux premières heures du 1er novembre, deux citoyens baloutches ont été tués par les forces de sécurité du régime à Saravan. Vers 5 heures du matin, des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule dans la rue Khomeini, entraînant la mort des deux individus. Cet incident s’inscrit dans une tendance inquiétante à la violence contre la population baloutche, qui alimente encore davantage la colère et le ressentiment envers les autorités.

Ces manifestations soulignent le mécontentement croissant à travers l’Iran, mettant en évidence le mécotntentement généralisé à l’égard de la gestion des politiques économiques et de la protection sociale par le régime. Les voix des travailleurs, des retraités et des professionnels de la santé résonnent comme un témoignage de la nécessité urgente de changements systémiques pour répondre aux défis économiques et sociaux pressants auxquels la nation est confrontée.

Source: NCRI 

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