Selon certaines sources, Le prisonnier politique, M. Kalbi est actuellement enfermé dans le quartier 5 de la prison de Sheiban, où il est surpeuplé et où il n’a même pas le droit de faire de l’exercice ou de se déplacer. La chambre qu’il occupe a une capacité deux fois supérieure à celle prévue, ce qui aggrave encore la détérioration de son état de santé. M. Kalbi souffre de caries dentaires, d’otites, d’un taux de cholestérol élevé et d’une mycose cutanée persistante, pour laquelle il n’aurait pas reçu de traitement suffisant.
Le prisonnier politique, originaire de Bandar Mahshahr, a demandé à plusieurs reprises à être transféré dans une prison plus proche de sa famille, comme à Mahshahr ou à Téhéran. Toutefois, le ministère iranien du renseignement aurait rejeté cette demande, invoquant son adhésion continue à ses convictions politiques et son refus d’exprimer des remords.
L’histoire de l’emprisonnement du prisonnier politique, M. Kalbi
Né en 1959, Gholamhossein Kalbi a été arrêté pour la première fois au début des années 1980 pour son soutien présumé au groupe d’opposition, l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI). Il a passé six ans dans des prisons du sud de l’Iran avant d’être à nouveau arrêté en 2001 à Dezful. Après son arrestation, il a été transféré dans un centre de détention géré par les pasdarans à Ahwaz, où il a été maintenu à l’isolement pendant 14 mois, soumis à des méthodes d’interrogatoire qui auraient été très dures. Son cas a ensuite été transféré à la prison d’Evin à Téhéran.
En 2002, Kalbi a été jugé pour « inimitié à l’égard de Dieu » en raison de son association présumée avec l’OMPI et a été initialement condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Il a nié toutes les accusations, affirmant que ses aveux avaient été obtenus sous la contrainte. Bien que sa condamnation à mort ait été confirmée en appel, elle a finalement été commuée en peine de prison à perpétuité. M. Kalbi n’aurait pas eu le droit de choisir son propre avocat, et un avocat commis d’office lui a été assigné.
En 2007, à sa demande, Le prisonnier politique, Gholamhossein Kalbi a été transféré de la prison d’Evine à un établissement situé à Mahshahr, près de sa famille. Cependant, il a ensuite été transféré à la prison de Karun à Ahvaz, puis en 2015, après la fermeture de Karun, à la prison de Sheiban, où il se trouve encore aujourd’hui.
En plus de subir des conditions difficiles, le prisonnier politique s’est vu refuser à plusieurs reprises des permissions de sortie. En 2015, il lui a été interdit d’assister aux funérailles de sa sœur, et en 2016, il a été empêché de participer aux funérailles de son frère, qui a été victime d’une crise cardiaque mortelle alors qu’il se rendait à la prison pour une visite attendue de longue date.
M. Kalbi a également fait l’objet de mesures disciplinaires, notamment des mises à l’isolement et des transferts punitifs. En mai 2020, à la suite d’une manifestation à Sheiban le mois précédent, il a été placé à l’isolement, puis transféré dans un quartier réservé aux délinquants liés à la drogue, où il n’a qu’un accès limité aux installations récréatives et générales de la prison.
Les rapports indiquent que les autorités font régulièrement pression sur Gholamhossein Kalbipour pour qu’il renonce publiquement à ses croyances, notamment en lui demandant de faire une déclaration télévisée de remords, ce qu’il a refusé.
La détention prolongée du prisonnier politique sans permission, l’accès limité aux soins médicaux et l’isolement de sa famille illustrent les problèmes graves et persistants que pose le système pénitentiaire iranien en matière de droits de l’homme. Son cas met en lumière les problèmes systémiques auxquels sont confrontés les prisonniers politiques, notamment le refus d’être représenté par un avocat, les pressions exercées sur lui pour qu’il fasse des aveux publics et les restrictions sévères imposées aux droits fondamentaux que sont les contacts avec la famille et les soins de santé.
* Le 24 octobre 2024, la prison de Sheiban a rejoint les 23 prisons d’Iran dans la campagne, les « Mardis sans exécution ».
#NoDeathPenaltyTuesdays
Source : Iran HRM/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire