Arezou Azarm-Sefat, prisonnière politique détenue dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran, souffre de fortes douleurs à l’épaule et au bras depuis environ 3 semaines.
Malgré son état, elle s’est vu refuser des soins médicaux adéquats, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à son état de santé et à la négligence de la prison en matière de soins de santé essentiels.
Aggravation de l’état de santé sans traitement approprié
L’état de santé d’Arezou Azarm-Sefat a considérablement limité ses mouvements, la rendant incapable d’utiliser son bras. Les tentatives pour soulager sa douleur, comme l’immobilisation de son bras à l’aide d’une écharpe, se sont révélées inefficaces. Le moindre contact avec son bras intensifie la douleur.
Selon des sources proches de sa famille, Arezou n’a été transférée à la clinique de la prison qu’à contrecœur, après les protestations de ses codétenues. Cependant, elle a été renvoyée dans sa cellule sans avoir subi d’imagerie médicale ni d’examen approfondi. Le médecin de la prison aurait ignoré la nécessité de soins médicaux urgents, conseillant à sa famille de chercher un traitement à l’extérieur de la prison – une option qui n’est pas disponible pour elle à l’heure actuelle.
Cette négligence est en contradiction avec l’obligation légale du régime iranien de fournir des services de diagnostic et de traitement aux prisonniers ayant des problèmes de santé.
Lutte familiale et négligence systémique
Arezou Azarm-Sefat a une mère âgée qui n’est pas en mesure de défendre activement la santé de sa fille, ce qui aggrave encore la difficulté d’obtenir des soins appropriés. La douleur permanente et l’absence de traitement ont renforcé les craintes que son état ne s’aggrave ou n’entraîne des complications physiques à long terme.
Historique d’Arezou Azarm-Sefat
Arezou Azarm-Sefat a été arrêtée pour la première fois par les forces de sécurité iraniennes le 1er mai 2024 et détenue dans le quartier 209 de la prison d’Evin, une section gérée par le ministère iranien des renseignements. À l’issue de son interrogatoire, elle a été temporairement libérée sous caution le 20 mai 2024.
Précédemment condamnée pour collaboration présumée avec des groupes d’opposition, elle a d’abord été condamnée à 5 ans de prison. À la suite d’un appel, sa peine a été réduite à 3 ans et 9 mois. Le 26 août 2024, Arezou a été remise en détention pour purger sa peine réduite dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.
Un déni systématique des droits
Le cas d’Arezou met en lumière le problème plus large de la négligence systémique du régime iranien à l’égard des prisonniers, en particulier ceux qui sont incarcérés pour des motifs politiques. Refuser aux prisonniers l’accès aux soins médicaux est une tactique couramment utilisée pour exercer une pression psychologique et physique, ce qui ne fait qu’exacerber leurs souffrances.
La négligence persistante dans la fourniture de soins médicaux à Arezou Azarm-Sefat illustre les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les prisonniers politiques en Iran. L’aggravation de son état de santé, associée au refus de la prison de répondre à ses besoins médicaux de base, souligne le mépris du régime iranien pour les droits de l’homme.
Cette situation appelle l’attention et l’action de la communauté internationale. Les groupes de défense et les institutions mondiales doivent faire pression sur le régime iranien pour qu’il respecte ses obligations légales et morales et garantisse la sécurité et le bien-être des prisonniers dont il a la charge. Le cas d’Arezou Azarm-Sefat n’est pas seulement une situation personnelle tragique, c’est aussi un rappel brutal des violations des droits de l’homme commises dans le système pénitentiaire iranien.
Source: CNRI Femmes
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