Une autre femme a été exécutée en Iran à l’aube du dimanche 24 novembre 2024. Fariba Maleki Shiravand, 36 ans, a été pendue à la prison centrale de Khorramabad, la capitale de la province occidentale du Lorestan.
Fariba Maleki Shiravand avait été arrêtée et emprisonnée il y a 4 ans, accusée d’homicide volontaire. Le pouvoir judiciaire iranien l’a condamnée à mort.
Fariba Maleki est la 17e femme exécutée depuis que le nouveau président du régime, Massoud Pezechkian, a pris ses fonctions le 28 juillet. Son exécution, la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes , porte à 28 le nombre de femmes exécutées cette année.
Les médias d’État n’ont pas encore annoncé cette exécution.
28 femmes exécutées en 2024
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.
Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, au moins 257 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 33 exécutions de femmes enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.
Le chiffre de cette année est particulièrement alarmant, dépassant de 12 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et plus du double de la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.
Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique par le pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.
Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’homme que l’on observe désormais sous l’administration de Massoud Pezechkian.
Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 a dépassé les 800, avec plus de 520 prisonniers, dont 17 femmes, exécutés depuis l’entrée en fonction de Massoud Pezechkian.
Cela prouve une fois de plus que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués.
Source: CNRI Femmes
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