Infirmières et retraités protestent contre l’injustice à Téhéran et dans d’autres villes
Ces derniers jours, des manifestations ont éclaté à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran, avec une présence particulièrement forte des femmes. Ces manifestations reflètent le mécontentement croissant de la population à l’égard de la manière dont le régime iranien gère les droits des travailleurs, les pensions et les services de santé.
Le samedi 16 novembre 2024, des infirmières et des travailleurs de la santé de l’hôpital Loqman de Téhéran ont organisé un rassemblement en réponse aux promesses non tenues du ministère de la santé concernant les salaires, les avantages sociaux et le paiement des heures supplémentaires. Les professionnels de la santé ont exprimé leur frustration face au non-respect de ces engagements, qui a entraîné une détérioration des conditions dans le secteur de la santé.
Grève des infirmières à Chiraz et à Yassoudj
Le mardi 13 et le mercredi 14 novembre 2024, les infirmières, le personnel de laboratoire et les radiologues de deux grandes villes du sud de l’Iran, Chiraz et Yassoudj, ont uni leurs forces dans une grève. Les travailleurs de la santé de l’hôpital Radjai et de l’hôpital Zeynabieh à Chiraz, ainsi que de 3 hôpitaux à Yassoudj, ont interrompu leurs tâches quotidiennes pour protester contre des salaires inadéquats et une pression de travail écrasante. Les manifestants réclament des augmentations de salaire et une réduction des exigences de travail, car ils estiment que leurs préoccupations professionnelles ont été négligées par le régime.
Manifestation du personnel d’urgence à Fasa
Le mardi 13 novembre 2024, un groupe de personnel médical d’urgence de Fasa, une ville du sud de l’Iran située dans la province de Fars, s’est rassemblé devant le bureau de gestion des urgences pré-hospitalières et des catastrophes de la région. Ils ont réclamé une amélioration des salaires et des avantages sociaux, ainsi qu’une attention particulière à leurs conditions de travail.
Manifestation d’éducateurs retraités à Téhéran
Le samedi 16 novembre 2024, des éducateurs retraités se sont rassemblés une fois de plus à Téhéran pour exprimer leur colère face aux injustices auxquelles ils sont confrontés. Les manifestants, des retraités de 2021, ont manifesté devant le bureau présidentiel iranien, exigeant que leurs pensions soient mises à jour conformément au système de classement promis et aux réformes de la péréquation. Ils demandent également la mise en œuvre de ces réformes et le paiement de leurs pensions en retard.
Les enseignants retraités de 2022 sont également descendus dans la rue les 10 et 11 novembre 2024, organisant des manifestations devant le ministère de l’éducation, l’organisation de la planification et du budget et le bureau du président. Ils ont exprimé leur mécontentement concernant le paiement partiel de leurs indemnités de fin de service et ont scandé des slogans demandant la démission du ministre de l’éducation, qu’ils considèrent comme incompétent, en déclarant : « Ministre incompétent – démissionnez ! « Ministre incompétent, démissionnez, démissionnez ».
Un mouvement de protestation qui s’élargit
Ces récentes manifestations, auxquelles participent divers secteurs tels que les retraités, les enseignants, les infirmières, les travailleurs de la santé et les travailleurs de différentes industries, soulignent un mécontentement sociétal plus large face à l’incapacité du régime iranien à s’attaquer aux difficultés économiques et aux droits des travailleurs. Les manifestations de plus en plus nombreuses mettent en évidence le mécontentement croissant à l’égard de la gouvernance du régime et la demande grandissante de changement de la part de la population iranienne.
Source: CNRI Femmes
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