Iran Human Rights demande la clémence du gouvernement singapourien pour Masoud Rahimi Mehrzad.
Le directeur de l’ONUDC, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La peine de mort n’a pas toujours été un moyen dissuasif pour les crimes liés à la drogue. Le cas de Masoud souligne la nécessité d’une approche plus humaine de la justice, surtout compte tenu des problèmes de santé mentale auxquels il fait face. Nous appelons le président Tharman Shanmugaratnam à intervenir et à accorder la grâce, sauvant ainsi la vie de Masoud et démontrant l’engagement de Singapour en faveur du respect de tous, tout en donnant un exemple puissant de justice et de compassion. »
Selon le Collectif de la justice transformatrice (TJC), un double national âgé de 34 ans nommé Masoud Rahimi Mehrzad risque d’être exécuté dans la prison de Changi à Singapour. Il a été arrêté pour des infractions liées à la drogue le 20 mai 2010 alors qu’il avait 20 ans. Il a été condamné à mort pour possession de 31 grammes de diamorphine et de 77 grammes de méthamphétamine aux fins de trafic. Né à Singapour d’un père iranien et d’une mère singapourienne, Masoud Rahimi Mehrzad a été emmené en Iran par son père lorsqu’il était enfant après le divorce de ses parents, où il a terminé ses études primaires, puis s’est installé avec sa famille à Dubaï, où il a fréquenté l’école secondaire. À 17 ans, il est retourné à Singapour pour servir son service national obligatoire malgré les tentatives de son père de le reporter jusqu’à ce qu’il soit assez âgé pour faire face à un changement aussi radical.
TJC a souligné plusieurs lacunes dans le cas de Masoud Rahimi Mehrzad. Premièrement, sa déclaration initiale à la police selon laquelle il souffrait d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d’un trouble anxieux n’était pas incluse dans les documents judiciaires originaux. Deuxièmement, il a une plainte en cours contre « l’avocat qui a traité sa demande de révision pénale relativement à la correspondance carcérale transmise illégalement » qui a porté préjudice à son affaire. Troisièmement, qu’il représente actuellement « 36 condamnés à mort dans le cadre d’une contestation constitutionnelle dont l’audience est fixée au 20 janvier 2025 ».
En outre, l’avis d’exécution ne donne pas suffisamment de temps à sa famille pour obtenir des visas de Singapour afin de dire au revoir à Masoud Rahimi Mehrzad. Iran Human Rights se tient aux côtés de sa famille et du Collectif pour la justice transformatrice en demandant au président Tharman de pardonner Masoud Rahimi Mehrzad.
Source : IHR/CSDHI
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