Sous l’image, une légende souligne son sort : « Après 15 ans de prison, Maryam Akbari Monfared continue de souffrir alors qu’elle cherche à obtenir justice pour ses proches exécutés par le régime iranien ».
L’affiche souligne également le nombre alarmant d’exécutions en Iran en 2024, en indiquant : « 678 exécutions en Iran cette année – soutenez les prisonniers politiques ».
L’escalade du harcèlement en détention
Bien qu’elle ait purgé sa peine initiale de 15 ans, Maryam est confrontée à des persécutions incessantes. Récemment, elle a été transférée de la prison de Semnan à la prison de Qarchak à Varamin, un établissement tristement célèbre, dans un geste largement considéré comme une escalade des mauvais traitements qu’elle subit. Le pouvoir judiciaire du régime a prolongé son emprisonnement de deux ans en fabriquant des accusations, garantissant ainsi son maintien en détention au-delà de sa peine initiale.
Maryam Akbari Monfared a été arrêtée lors des manifestations de 2009 et devait être libérée en 2019 après avoir purgé sa peine de 10 ans. Cependant, le régime a prolongé son emprisonnement de cinq années supplémentaires, auxquelles se sont ajoutées deux autres années sur la base d’accusations forgées de toutes pièces.
Accusations et mesures de rétorsion
Les charges supplémentaires contre Maryam, orchestrées par le ministère du renseignement, comprennent des accusations de « propagande contre le régime », d’« insulte aux dirigeants », de « diffusion de faussetés » et d’« incitation à l’agitation publique ». Ces accusations ont été citées dans les procès pour l’exemple de Semnan et d’Evin.
Comme l’a fait remarquer l’ancien rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, le professeur Javaid Rehman, le principal « délit » de Maryam est sa quête de justice pour les membres de sa famille exécutés par le régime iranien.
Tragédie familiale et quête de justice
La détermination de Maryam découle de la perte de ses proches. Son frère, Alireza Akbari, a été torturé à mort en septembre 1981. Un autre frère, Gholamreza Akbari, a été exécuté en 1985. Ses frères et sœurs, Roqiyeh et Abdolreza Akbari, ont été parmi les victimes du massacre des prisonniers politiques en 1988.
En représailles à ses appels à rendre des comptes, le régime est allé jusqu’à ordonner, en juillet 2024, la confiscation des biens de sa famille, une mesure punitive la visant elle et ses proches.
L’histoire de Maryam Akbari Monfared illustre à la fois la brutalité du régime iranien et la résilience de ceux qui s’opposent à l’injustice. L’initiative de Villiers-Adam rappelle avec force le soutien mondial apporté aux prisonniers politiques en Iran et la nécessité urgente de demander des comptes au régime pour ses violations des droits de l’homme.
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