Dans une déclaration convaincante publiée par Le Monde, un collectif d’éminents intellectuels, militants des droits de l’homme, défenseurs des droits des femmes et personnalités politiques ont appelé à la libération de Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique détenue en Iran depuis 15 ans.
Parmi les signataires figurent Élisabeth Badinter, célèbre philosophe française, Ingrid Betancourt, ancienne sénatrice et militante colombienne, et Laurence Tubiana, figure emblématique de la politique climatique mondiale. Leur appel met en lumière non seulement les injustices subies par Maryam Akbari Monfared, mais aussi la répression systémique des femmes et des dissidents politiques sous le régime iranien.
L’emprisonnement de Maryam Akbari Monfared découle de ses demandes pacifiques de justice, en particulier pour les exécutions massives de 1988 en Iran qui ont coûté la vie à plusieurs membres de sa famille. Mère de 3 enfants, elle a enduré des traitements inhumains, l’isolement et le déni de ses droits fondamentaux, devenant ainsi un symbole de résilience et de courage.
Les écrits qu’elle a rédigés depuis sa prison reflètent son esprit inflexible. Dans l’une de ces lettres, elle proclame : « La République islamique n’a apporté rien d’autre qu’un changement de mentalité : « La République islamique n’a apporté à l’Iran que la mort, le pillage et l’effusion de sang… Je demande justice pour ma vie volée et pour toutes les vies innocentes brisées ».
Bien qu’elle ait fini de purger sa peine, Maryam reste en détention, les autorités prolongeant arbitrairement son emprisonnement. En juillet 2024, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, a condamné le traitement infligé à Maryam et qualifié les exécutions massives de 1988 de génocide et de crimes contre l’humanité, demandant instamment l’ouverture d’une enquête internationale.
La publication de cette déclaration dans Le Monde, l’un des principaux journaux français, amplifie l’appel à la justice à l’échelle mondiale. L’article rappelle avec force l’urgence d’une action internationale pour lutter contre les violations des droits de l’homme en Iran. Les signataires ont exhorté la France et les pays européens à défendre la cause de Maryam et à demander des comptes au régime iranien pour les atrocités qu’il commet depuis des décennies.
Cet effort collectif démontre la puissante solidarité des militants internationaux, exhortant le monde à ne pas oublier le sort des prisonniers politiques en Iran, en particulier des femmes comme Maryam Akbari Monfared, dont le courage continue d’être une source d’inspiration.
La déclaration est soutenue par un groupe diversifié de personnes et d’organisations notables :
- Jocelyne Adriant Mebtoul (Présidente de l’ONG des Femmes du Monde et Réciproquement),
- Muriel Affoué (Docteure en sciences),
- Azadeh Alemi (Présidente de Femme Liberté et Laïcité-FLL),
- Dominique Attias (Présidente du CA de la Fondations des avocats Européens),
- Elisabeth Badinter (Philosophe),
- Florence Berthout (Maire du 5ième arr. de Paris),
- Ingrid Betancourt (autrice, ancienne sénatrice),
- Sophie Bourel (actrice),
- Martine Brasseur (Professeur d’Universités),
- Mondane Colcombet (Ancienne présidente de chambre à la cour d’appel de Paris),
- Michelle Gréaume (Sénatrice, Vice-présidente de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées),
- Marie-Eba Guiot (étudiante),
- Delphine Jegoudez (Secrétaire du Syndicat Printemps Ecologique MIT),
- Niamké-Anne Kodjo (plume),
- Christine Kodjo (enseignante),
- Stéphanie Labbé (comédienne),
- Anne-Yvonne Le Dain (scientifique, ancienne députée),
- Janick Léger (Maire et conseillère départementale),
- Fahimeh Maktabi-Ponsonnaille (ingénieure, membre de l’association des Femmes ingénieurs et de l’association des femmes Iraniennes en France AFIF),
- Juliette Méadel (Magistrate à la Cour des comptes, ancienne Ministre),
- Simin Nouri (Présidente de l’Association des Femmes Iraniennes en France AFIF),
- Sara Nouri-Meshkati (avocate, Fondation FEMO),
- Elisabeth Rabesandratana (Avocate auprès de la cour pénale internationale),
- Muriel Réus (Fondatrice et présidente de « Femmes avec… », association de défense des droits des femmes),
- Alexandra Rigal (entrepreneure),
- Estelle Rozine Assaf (Directrice du Développement d’IMT Business School),
- Marie Sicaud (journaliste et présentatrice),
- Mahan Taraj (juriste, autrice du podcast L’Iran décrypté),
- Noanne Tenneson (Directrice Générale AADH),
- Laurence Tubiana (Présidente de la fondation européenne pour le climat),
- Ophélie Van Elsuwe (conseillère départementale),
- Catherine Wihtol de Wenden (Directrice de recherche CNRS).
- Source: CNRI Femmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire