mercredi 13 novembre 2024

Plus de 450 exécutions en Iran depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement

 Les membres de la campagne « Non aux exécutions les mardis » de 25 prisons en Iran, dans une déclaration marquant la 42e semaine de la campagne, ont averti que le système judiciaire du régime iranien a récemment prononcé des peines d'exécution contre plusieurs prisonniers politiques et individus accusés d'espionnage, dont Varisheh Moradi et Naser Bekrzadeh dans la prison d'Urmia, qui ont été condamnés à mort pour des accusations politiques.

Le communiqué précise : « L’ombre pesante des exécutions plane toujours sur les prisonniers dans les prisons iraniennes, et le rythme des exécutions se poursuit à un rythme soutenu. Depuis le 22 octobre, plus de 103 personnes, dont deux femmes, ont été exécutées, avec une moyenne de cinq pendaisons par jour. »

Selon cette campagne, plus de 450 personnes ont été exécutées depuis l'entrée en fonction du nouveau gouvernement, ce qui constitue le résultat le plus significatif et le plus tragique des actions de la nouvelle administration.

Le communiqué ajoute que trois autres prisonniers – Edris Ali, Azad Shojaei et Rasoul Ahmad Mohammad – avaient déjà été condamnés à mort par la même autorité judiciaire.

Les auteurs de la déclaration ont averti que dans la prison de Sheiban à Ahvaz, quatre prisonniers arabes – Ali Mojadam, Moein Khanfari, Mohammad Reza Moghadam et Adnan Ghobeishavi – qui ont été transférés en isolement il y a deux semaines en prévision de leur exécution, sont dans des conditions extrêmement mauvaises.

Les auteurs soulignent que pour protester contre ces conditions inhumaines, trois d'entre eux ont entamé une grève de la faim, mettant ainsi leur vie en grave danger.

La déclaration précise que cette campagne considère les condamnations à mort prononcées contre des femmes comme Varisheh Moradi et Pakhshan Azizi, ainsi que les dizaines de condamnations à mort prononcées contre des minorités ethniques comme les Kurdes, les Baloutches et les Arabes, ainsi que les violations du droit à un procès équitable, comme une forme de prise d'otages visant à réprimer la dissidence publique.

À l’occasion du cinquième anniversaire du soulèvement de novembre 2019, les auteurs de cette déclaration ont commémoré les plus de 1 500 personnes qui ont perdu la vie dans ces manifestations et ont rendu hommage à la résilience de leurs familles dans leur quête de justice.

Le 12 novembre, les membres de la campagne « Non aux exécutions les mardis », qui en sont à leur 42e semaine, poursuivent leur grève de la faim dans 25 prisons différentes. La prison de Dastgerd à Ispahan est devenue la 25e prison à rejoindre la campagne la semaine dernière.

Source: Iran Focus 

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