La dernière déclaration de la campagne a souligné des développements alarmants, notamment la condamnation à mort de deux prisonniers politiques, Mehran Hasanzadeh et Hamid Abdollahzadeh, dans la prison centrale d’Ourmia. Les deux individus ont été arrêtés lors des manifestations de 2022. Le communiqué condamne également les condamnations à mort massives de six accusés dans « l’affaire Ekbatan », dans le cadre de la stratégie du régime visant à semer la peur et à prévenir de nouveaux soulèvements.
Selon le communiqué, ces condamnations à mort concordent avec un tristement célèbre enregistrement audio divulgué en 2022 dans lequel des responsables du régime auraient cité le guide suprême Ali Khamenei ordonnant à la justice d’exécuter « au moins 70 à 80 détenus » lors de manifestations à l’échelle nationale. L’enregistrement aurait révélé des ordres visant à maximiser l’impact public en présentant les exécutions comme des cas de « représailles ».
Le communiqué souligne en outre la sombre escalade des exécutions, avec au moins 25 personnes exécutées au cours de la seule semaine dernière. Le mois dernier, le régime a exécuté plus de 140 personnes, laissant des centaines de familles dans le deuil. Selon la campagne, ces exécutions ne visent pas la justice mais servent des objectifs purement politiques visant à semer la terreur et à réprimer la dissidence.
La campagne a également mis en lumière le sort de quatre prisonniers politiques arabes transférés à l’isolement dans la prison Sheiban d’Ahvaz il y a plus de 40 jours. Le sort de ces hommes reste inconnu, ce qui suscite des avertissements quant à un grave danger pour leur vie.
La déclaration appelle les défenseurs des droits de l’homme, les militants politiques et les organisations internationales à intensifier leurs efforts pour mettre fin à la vague d’exécutions en Iran, appelant à la solidarité mondiale pour mettre fin à la machinerie d’oppression du régime.
La déclaration complète de la 44e campagne « Non aux exécutions » suit :
« Coïncidant avec la 71e condamnation du régime iranien pour violations des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations Unies, la campagne « Non aux exécutions mardi » est entrée dans sa 44e semaine, couvrant 25 prisons.
Les condamnations à mort massives dans l’affaire Ekbatan reflètent la stratégie oppressive du régime iranien consistant à semer la peur. À une époque où la société iranienne est confrontée à de graves crises économiques que le régime n’a pas réussi à résoudre, l’État considère la multiplication des exécutions comme la seule solution pour empêcher des manifestations généralisées. Les exécutions quotidiennes à travers le pays soulignent cette sombre réalité. Selon certaines informations, au moins 25 personnes ont été exécutées au cours de la seule semaine dernière. Le mois dernier, avec plus de 140 exécutions, le régime a laissé des centaines de familles dans le deuil. Ces décisions ne visent pas à dissuader la criminalité mais servent des objectifs politiques visant à créer la peur et à réprimer la société.
Récemment, deux prisonniers politiques kurdes, Mehran Hasanzadeh et Hamid Abdullahzadeh, ont été condamnés à mort dans la prison centrale d’Ourmia. Tous deux ont été arrêtés lors des manifestations de 2022. Ces condamnations interviennent alors que les Nations Unies condamnent pour la 71e fois le régime iranien pour violations des droits humains.
Nous ne pouvons pas oublier la fuite audio de 2022, au plus fort des manifestations publiques, dans laquelle de hauts responsables ont cité la directive de Khamenei demandant au système judiciaire d’exécuter au moins 70 à 80 manifestants détenus. Ces exécutions devaient être présentées publiquement comme des cas de « représailles » afin de maximiser la peur. Les condamnations à mort de Mehran Hasanzadeh et des six accusés dans l’affaire Ekbatan suivent cette stratégie, destinée à dissuader de nouvelles protestations de la population iranienne désespérée.
De plus, le sort de quatre prisonniers arabes de la prison de Sheiban – Adnan Ghabishavi, Ali Mojadam, Moein Ghanfari et Mohammadreza Moghadam – reste inconnu après 40 jours d’isolement cellulaire. Ces hommes courent un grave danger et leur statut ne doit pas être oublié.
La campagne des mardis « Non aux exécutions » condamne toutes les exécutions, les procès injustes et les violations flagrantes des droits humains en Iran. Nous émettons un sérieux avertissement concernant l’escalade des exécutions et exhortons toutes les institutions et individus du monde entier – militants des droits de l’homme, dirigeants politiques et groupes de la société civile – à redoubler d’efforts pour sauver la vie des prisonniers condamnés à mort. Nous continuons de mettre l’accent sur l’unité et la solidarité collective pour arrêter cette machinerie de mort.
Le mardi 26 novembre 2024, dans 25 prisons d’Iran, les participants à la campagne des mardis « Non aux exécutions» ont entamé leur 44e semaine consécutive de grève de la faim pour protester contre le recours aux exécutions par le régime.
La campagne est active dans les prisons suivantes : Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), Ghezel Hesar (unités 3 et 4), prison centrale de Karaj, prison du Grand Téhéran, prison d’Arak, prison de Khorramabad, Ispahan Asadabad.
Prison, prison de Sheiban Ahvaz, prison militaire de Shiraz, prison de Bam, prison de Kahnouj, prison de Mashhad, prison de Qaemshahr, prison de Rasht (quartier pour hommes et femmes), prison d’Ardabil, prison de Tabriz, prison d’Urmia, prison de Salmas, prison de Khoy, prison de Naqadeh, Saqqez Prison, prison de Baneh, prison de Marivan et prison de Kamyaran.
La campagne des mardis contre les exécutions
Mardi 26 novembre 2024″/CNRI
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