La banderole met en lumière la lutte inlassable de la courageuse, soulignant les tentatives du régime pour la réduire au silence, notamment en lui refusant ne serait-ce qu’un seul jour de permission et en prolongeant sa peine de prison au-delà de la peine initiale de 15 ans. Son incarcération a commencé en 2009 après son arrestation lors de manifestations de masse contre les élections présidentielles truquées du régime. Elle a été condamnée à 15 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « inimitié contre Dieu » en raison de liens présumés avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
La véritable cible du régime, cependant, a été sa quête de justice. En 2016, Akbari Monfared a déposé une plainte officielle exigeant une enquête sur les exécutions de ses frères et sœurs, dont deux qui ont été pendus lors du massacre de prisonniers politiques de 1988. Son appel à la justice a attiré l’attention de la communauté internationale, mais a également intensifié les représailles du régime contre elle, notamment en falsifiant ses accusations pour prolonger sa peine.
L’exposition de Villeurbanne rappelle les violations systématiques des droits de l’homme par le régime iranien et sa répression de la dissidence. Elle reflète également la reconnaissance mondiale croissante pour des militantes comme Akbari Monfared, dont la résilience et le courage inspirent des appels continus à la justice. Alors que des voix internationales se rallient derrière elle, l’hommage rendu en France souligne le besoin urgent de soutenir les prisonniers politiques iraniens et de faire face aux violations généralisées des droits de l’homme par le régime intégriste.
Qui est Maryam Akbari Monfared ?
La vie de Maryam Akbari Monfared est un témoignage de courage et de force morale. Arrêtée en 2009 pour sa participation aux manifestations de l’Achoura, elle a subi un procès expéditif devant le célèbre juge Abolqasem Salavati, qui l’a condamnée à 15 ans de prison pour « inimitié contre Dieu ». Son « crime » n’était pas la violence ou un acte répréhensible, mais son refus de garder le silence sur les exécutions injustes de ses frères et sœurs, dont quatre ont été tués par le régime lors de sa répression brutale dans les années 1980.
Tout au long de son emprisonnement, Maryam a dû faire face à des difficultés physiques et émotionnelles extrêmes. On lui a refusé ne serait-ce qu’un seul jour de permission, malgré de graves problèmes de santé et la nécessité de s’occuper de ses trois filles. Son transfert dans une prison isolée de Semnan en 2021, loin de sa famille, n’a fait qu’ajouter à la cruauté de son incarcération. Pourtant, même face à une telle adversité, Maryam a fait preuve d’une résilience morale remarquable. Ses lettres depuis la prison reflètent sa détermination inébranlable et sa profonde croyance en la justice et la dignité humaine.
Dans l’une de ses lettres poignantes, elle écrit : « Dois-je m’excuser du fait que vous m’avez éloignée de mes trois filles pendant près de huit ans ? Dois-je m’excuser du fait que mes frères et sœurs ont été exécutés par vous ? » Ces mots, empreints de défiance et de clarté morale, trouvent un écho chez de nombreux Iraniens qui voient en elle un symbole d’espoir et de justice. Le refus de Maryam de marchander ses principes contre la liberté, même lorsqu’on lui promet une libération en échange de son silence, souligne sa force spirituelle et son dévouement indéfectible à sa cause.
Source: NCRI
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