Depuis des décennies, le régime iranien a révélé son absence de légitimité en réprimant brutalement les vagues successives de soulèvements populaires, des manifestations de 2009 aux manifestations nationales de 2022 et au-delà. Ces mouvements ont souligné le rejet par l’opinion publique à la fois du régime théocratique et de toute prétention à une réforme au sein du régime. Pourtant, le régime s’accroche à une stratégie à deux volets pour maintenir son emprise : réprimer la résistance interne et perpétuer le mythe du chaos comme seule alternative. En présentant l’opposition à l’étranger comme divisée et dysfonctionnelle, il cherche à dissuader la communauté internationale de soutenir un changement de régime.
Ce récit est renforcé par les porte-parole du régime en Occident, qui prônent la poursuite de la complaisance sous couvert de pragmatisme. De tels arguments ne reconnaissent pas l’existence d’une alternative crédible et organisée qui offre une feuille de route pour un Iran démocratique et pacifique.
Une alternative démocratique viable
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et sa principale organisation membre, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), représentent une alternative globale et structurée au régime actuel. Le CNRI bénéficie de plusieurs décennies d’expérience, d’une stratégie cohérente et d’un large soutien à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.
Au cœur de la vision du CNRI se trouve le Plan en dix points de Maryam Radjavi, qui a reçu l’approbation internationale de plus de 125 anciens chefs d’État, 4 000 parlementaires et de nombreux lauréats du prix Nobel. Le plan appelle à la démocratie, aux droits de l’homme, à l’égalité des sexes, à l’abolition de la peine de mort, à la liberté religieuse et à un Iran non nucléaire. Il est important de noter que le CNRI ne cherche pas à prendre le pouvoir mais vise à transférer la souveraineté au peuple par le biais de processus démocratiques.
Une présence avérée en Iran
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) se distingue en tant qu’opposition ayant des racines profondes et durables en Iran. Son organisation principale, l’OMPI/MEK, a construit un vaste réseau de sympathisants au prix de sacrifices sans précédent. Plus de 120 000 de ses membres et affiliés ont été exécutés par le régime depuis 1980, dont 30 000 lors du seul massacre de 1988. L’ampleur de la répression reflète non seulement le statut de l’OMPI en tant que cible principale du régime, mais aussi la résilience de sa vaste base de proches et d’affiliés à travers l’Iran.
L’influence interne du CNRI est également évidente dans ses unités de résistance. Ces unités opèrent sous une menace constante, mais elles continuent de défier l’appareil répressif du régime par des actes de défiance, documentés et diffusés via les médias sociaux et la télévision par satellite. Leur croissance a été exponentielle, comme en témoignent leurs 110 campagnes anti-répression coordonnées lors du cinquième anniversaire du soulèvement de 2019, malgré la répression du régime.
De plus, le bilan du CNRI en matière de découverte des activités nucléaires, de missiles et de renseignement clandestines du régime depuis des décennies témoigne de sa profonde pénétration dans les structures du pouvoir iranien. L’organisation a révélé à plusieurs reprises des opérations classifiées que même les agences de renseignement soutenues par l’État n’ont pas réussi à détecter, ce qui témoigne de son réseau intégré au cœur du régime.
Cette combinaison de sacrifice, d’activisme et de collecte de renseignements souligne l’empreinte interne sans précédent du CNRI et son rôle de principale force de résistance. Elle démontre non seulement la portée et la crédibilité du CNRI, mais aussi l’incapacité du régime à étouffer son élan. Pour ceux qui évaluent la viabilité d’une alternative au régime clérical, cette présence interne est une mesure indiscutable de sa légitimité et de son potentiel.
Un plan de transition structuré
L’approche du CNRI en matière de changement de régime et de gouvernance est à la fois pratique et démocratique. Après le renversement du régime, un gouvernement provisoire serait établi pour six mois afin d’organiser des élections pour une Assemblée constituante. Cette assemblée rédigerait et approuverait ensuite une nouvelle constitution, ouvrant la voie à une république démocratique. Un plan structuré de cette manière assurerait la stabilité pendant la transition, contrecarrant les craintes du régime quant au chaos post-révolutionnaire.
De plus, le CNRI a démontré sa capacité à fonctionner de manière indépendante et efficace. Son financement provient des contributions de ses membres et sympathisants, ce qui lui assure une autonomie financière. De la révélation des activités nucléaires clandestines de l’Iran à l’organisation des plus grands rassemblements d’expatriés iraniens, le CNRI a constamment prouvé sa capacité et son engagement en faveur d’un Iran libre.
Dissiper les mythes
La représentation par le régime de l’opposition comme étant fracturée et inefficace est une déformation délibérée. L’histoire et les réalisations du CNRI mettent en évidence son rôle de force centrale derrière le mouvement de résistance iranien. Son soutien parmi les Iraniens, tant au niveau national que dans la diaspora, est indéniable. Les familles des victimes du régime, les survivants de l’emprisonnement politique et un réseau de plus de 320 associations iraniennes à l’étranger constituent une base solide de soutien aux objectifs du CNRI.
Les tentatives du régime de saper le CNRI par des campagnes de dénigrement, de diffamation et de terrorisme – comme l’attentat à la bombe qui a échoué en 2018 contre un rassemblement du CNRI en France – ne font que souligner la menace qu’il perçoit de cette résistance organisée. Pourtant, le CNRI a surmonté des décennies de diffamation, de contestations judiciaires et d’inscription sur la liste des organisations terroristes, et en est ressorti plus fort et plus crédible aux yeux de la communauté internationale.
Le rôle de la communauté internationale
Pour ceux qui recherchent la liberté et la justice en Iran, la voie à suivre est claire : reconnaître le CNRI comme l’alternative légitime au régime clérical. Cela nécessite que la communauté internationale rejette la fausse dichotomie entre le régime actuel et le chaos. Au lieu de cela, elle doit soutenir le droit du peuple iranien à l’autodétermination et les efforts du CNRI pour provoquer un changement démocratique.
Comme l’a souligné Mme Radjavi lors d’une récente conférence au Parlement européen, la communauté internationale doit réévaluer sa politique à l’égard de l’Iran. Cela implique d’activer le mécanisme de retour à la normale pour rétablir les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, d’imposer des sanctions au régime et de le tenir responsable de ses violations des droits de l’homme. Plus important encore, cela signifie reconnaître le rôle du CNRI en tant que force centrale du changement.
Un appel à l’action
Le discours du régime iranien selon lequel il n’y a « pas d’alternative » est une tentative à peine voilée de prolonger son règne de terreur. Le CNRI propose une voie claire, démocratique et viable, soutenue par des millions d’Iraniens et de personnalités respectées dans le monde entier. Pour parvenir à une liberté et une stabilité durable en Iran et au Moyen-Orient, le monde doit se tenir aux côtés du peuple iranien et de sa résistance organisée.
Ne pas entraver le travail du CNRI et reconnaître sa feuille de route pour un Iran démocratique n’est pas seulement un impératif moral, mais une nécessité stratégique. Le temps de l’apaisement est révolu ; le temps du soutien décisif à l’avenir démocratique de l’Iran est arrivé.
Source: NCRI
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