mardi 12 novembre 2024

Le soulèvement national en Iran en novembre 2019 : répression brutale et esprit inflexible pour la liberté

 En novembre 2019, une hausse soudaine du prix de l’essence a entraîné des manifestations de grande ampleur dans tout l’Iran, déclenchant un soulèvement historique contre le régime qui s’est étendu à plus de 190 villes dans les 31 provinces du pays. Les manifestations se sont rapidement transformées en appels au changement de régime, avec des slogans tels que « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei » qui se sont répandus.

Khamenei a réagi en qualifiant les manifestants d’ennemis et en ordonnant une répression brutale et rapide : 1 500 Iraniens, des jeunes pour la plupart, ont été tués, la grande majorité d’entre eux ayant succombé aux tirs directs des forces de sécurité. Les noms de plus de 750 martyrs de ce soulèvement ont été consignés.

De nombreuses images de la confrontation entre la population et les forces de répression ont été diffusées, montrant les forces de sécurité tirant sur les manifestants à bout portant et, dans certains cas, par hélicoptère. Dans la ville de Mahshahr, au sud du pays, les gardiens de la révolution ont tué au moins 100 personnes après les avoir piégées dans un marais et leur avoir tiré dessus à l’aide de mitrailleuses lourdes.

Lors de cette répression, plus de 4 000 jeunes ont été blessés et environ 12 000 ont été arrêtés, dont beaucoup étaient encore blessés. Des cas de torture de détenus ont été signalés et certains prisonniers sont morts dans des circonstances suspectes pendant leur détention. Les forces de sécurité ont même attaqué des hôpitaux, arrêtant les blessés, confisquant les corps et faisant pression sur les familles pour qu’elles s’abstiennent d’organiser des cérémonies de deuil ou des funérailles.

92 fonctionnaires ont également été identifiés comme étant impliqués dans l’assassinat et la détention de manifestants dans sept provinces, théâtres de vastes manifestations.

Pour limiter les informations sur le soulèvement, les autorités ont imposé une coupure quasi-totale de l’internet, réduisant la connectivité à 5 % dans tout le pays. Cette coupure a empêché la prise de conscience mondiale de la réponse violente du régime. Toutefois, la répression a suscité une vague de condamnations internationales, les représentants de l’ONU faisant état de graves violations des droits de l’homme.

À l’approche de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, le régime iranien montre des signes évidents de crainte face à la possibilité d’une nouvelle dissidence. Les exécutions ont atteint des niveaux sans précédent. Le nombre d’exécutions en octobre et novembre 2024 est le plus élevé depuis trois décennies. Les arrestations se concentrent de plus en plus sur les partisans de l’OMPI/MEK et des unités de résistance. Trois d’entre eux ont été condamnés à mort et sept autres sont jugés pour appartenance à l’OMPI et « moharebeh », un chef d’accusation passible de la peine de mort. Cette intensification de la répression démontre la détermination du régime à écraser l’opposition tout en soulignant la détermination et le sacrifice de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour la liberté.

Cet anniversaire n’est pas seulement un hommage à leur courage, mais aussi un rappel de la persistance du mouvement démocratique en Iran malgré la répression continue du régime.

Source : Iran HRM/CSDHI 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire