lundi 3 septembre 2018

Iran : Des fatwas de mort par les mollahs contre l’OMPI



Par Abdolrahman Mahabadi, analyste politique et écrivain.
 Lorsque Khomeiny est arrivé au pouvoir en 1979, il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un s'oppose à lui. Ce qui a déclenché en lui des pensées pour la création de « velayet-e-faqih » (le pouvoir absolu des religieux).

Ses rêves n'ont cependant pas duré longtemps, car peu après le début de son leadership il s'est retrouvé face à une force d'opposition courageuse dirigée par Masoud Radjavi, qui après avoir traversé les épreuves sous le régime du Shah, a été accueillie par la population iranienne, en particulier les jeunes.
Pendant environ 7 ans, c'est-à-dire jusqu'aux derniers jours du pouvoir des Pahlavis, Radjavi a été enfermé en prison dans l'attente de sa condamnation à mort. Après la chute du Shah et sa libération de prison, le nombre de ses militants a augmenté de façon exponentielle, ce qui est devenu assez menaçant pour Khomeiny, au point de l'inciter à aller contre ses propres paroles et à interférer avec la campagne présidentielle de 1980 pour écarter Radjavi. Ensuite il a décidé de réprimer et éliminer complètement le mouvement.
Un exemple inoubliable de ses tentatives est le massacre de plus de 30 000 prisonniers de l'OMPI (MEK) en 1988, en l’espace de quelques mois seulement. Ce qui, selon de nombreux experts, est l’un des évènements les plus tragiques de l'histoire de l'humanité depuis la deuxième guerre mondiale. Penser à cela est très douloureux !
Voici quelques-unes des fatwas mortelles que les mollahs de ce régime ont ordonnées contre l’OMPI au cours des dernières décennies :
- L'ancien représentant de Khomeiny à Ourmoumieh, Mollah-Hassani : « Quand l'Imam Khomeiny s'adressait au tribunal révolutionnaire islamique, il a déclaré que s'il le devait, il ordonnerait la mort de tous les Moudjahidine en une nuit, même s'il y en a un million. » (23 décembre 2000 ; journal Hayat-e-No)
- L'ancien président de la Cour suprême iranienne, Mohammadi Gilani : « Selon le Coran, les Moudjahidine doivent être pendus et tués de la pire façon possible et leurs deux mains doivent également être coupées ; sur la base de la fatwa de Khomeiny, nous pouvons tuer les prisonniers Moudjahidine sous la torture, sans avoir à subir de procès. » (20 septembre 1981)
- Ali Akbar Hashemi Rafsanjani : « Il y a quatre sentances pour les Moudjahidine du peuple : les éloigner de la société, les pendre, leur couper la main droite et la jambe gauche, et finalement les tuer. » (2 octobre 1981)
L'ancien adjoint du ministère du Renseignement, Falahian : « Nous avons exécuté tous les Moudjahidine » (22 juin 2017 ; Khazar). « Si nous ne l'avions pas fait, nous n'aurions pas eu le pays que nous avons aujourd'hui. L'imam (Khomeiny) lui-même serait d'accord avec moi sur ce point. » (19 août 2017 ; Fars News)
Un ancien ministre, Hasan Ghafouri-Fard : « Dans notre cercle d'amis proches, nous discutons souvent de la façon dont en assassinant chacun des Moudjahidine, nous sommes en train de construire un pays meilleur ! »
Ahmadi Shahroudi : « Selon l'ordre de l'Imam (Khomeiny), ceux (les Moudjahidine) qui ont maintenu leur position, ont été condamnés à mort ; nous devions faire ce que l'Imam a dit, et les tuer tous. » (8 août 2017 ; Tasnim)
La nature cruelle de cette dictature est si profonde qu'aucun de ces responsables, qui ont reconnu de façon aussi grossière leurs meurtres violents à de multiples occasions, n'a jamais été tenu responsable ! Ce qui est une honte dans le monde d'aujourd'hui !
Maintenant, le temps est venu pour nous, en tant que société mondiale, d’accomplir notre devoir humain, qui est de soutenir la campagne internationale de recherche de justice pour les victimes du massacre de 1988, et d'entreprendre également une enquête indépendante avec l'aide des Nations Unies, afin de pouvoir tenir ceux qui sont derrière ce bain de sang, responsables de leurs actes horribles.

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