Il n’y a pas si longtemps, les dirigeants du régime iranien démentaient la présence de pêcheurs chinois dans les eaux du Golfe persique et de la mer d’Oman. Mais à cause de leur augmentation significative, le régime a dû se résoudre à reconnaître qu’un contrat avait été signé entre les pêcheurs chinois et Shilat (la société de pêche du sud de l’Iran).
Selon Mohammad Ali Hasanzadeh, le représentant de l’organisation maritime et des ports : « Il existe un accord à long terme entre l’industrie de la pêche chinoise et Shilat. Cet accord donne le droit aux pêcheurs chinois de pêcher jusqu’à 200 mètres de profondeur dans les eaux iraniennes. » (Le 18 août 2018, Tasnim News)
Ceci explique pourquoi la vie de nombreux pêcheurs locaux est en danger en Iran. Les mollahs ne pourraient clairement pas s’en soucier moins.
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Rohani, Javad Zarif, a déclaré dans une interview télévisée (le 26 août 2018) : « Tous les pays permettent l’accès de leurs eaux aux pêcheurs étrangers s’ils ne les utilisent pas eux-mêmes. » Ce qui veut dire que les pêcheurs chinois ont un laissez-passer pour pêcher comme ils le souhaitent dans les eaux iraniennes, c’est-à-dire dans le Golfe persique et dans la mer d’Oman.
Les pêcheurs chinois pêchent en grandes quantités et ils utilisent des bateaux industriels et de l’électricité à haute volt ce qui peut toucher de nombreux animaux marins même sur de longues distances.
Lorsque les pêcheurs iraniens critiquent ce contexte difficile, la seule chose qu’ils obtiennent est des menaces de la part des autorités. En effet, elles affirment que s’ils interfèrent avec la pêche chinoise, leur licence leur sera retirée. Étant donné l’inflation actuelle et la mauvaise situation économique du pays, les pêcheurs locaux font tout pour éviter d’être pénalisés.
Dans une vidéo virale sur des pêcheurs iraniens, on peut les voir s’indigner de l’extinction d’animaux marins dans le Golfe persique et comment cela a touché leur vie.
Un des pêcheurs affirme : « Cela fait un moment que les pêcheurs chinois sont arrivés dans nos eaux et depuis, tous nos poissons ont disparu. »
Un autre souligne : « Les pêcheurs chinois pêchent au chalut dans Bandar-e Jask (le port de Jask). Nos pêcheurs locaux ont non seulement été privés de leur licence, mais ils doivent désormais relever un nouveau défi : l’augmentation de la présence des pêcheurs chinois qui, contrairement à nous, sont équipés avec des moyens considérables. »
Un pêcheur du port de Jask a posé une question intéressante à ce sujet : « Si le port de Jask a les ressources suffisantes pour cette pêche, pourquoi les pêcheurs locaux n’ont-ils toujours pas reçu leur licence ? » Son collègue a ajouté : « Cela fait trois ans que les pêcheurs chinois sont arrivés dans le port de Jask et à cause d’eux, nous ne pouvons plus pêcher autant. »
Depuis l’arrivée de la concurrence chinoise, l’insuffisance de la pêche locale est devenue un problème majeur pour les pêcheurs iraniens. À tel point qu’ils ont dû fermer un réfrigérateur de 750 tonnes dans cette zone.
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