L’adhésion du régime clérical misogyne à la CSW donne le feu vert à la poursuite de la répression des femmes en Iran
La 65e session de la CSW, le 19 avril 2021, a élu sans vergogne le fascisme religieux au pouvoir en Iran, premier ennemi des femmes iraniennes, comme membre de la Commission de la condition de la femme de l’ONU pour un mandat de quatre ans, de 2022 à 2026.
L’adhésion du régime misogyne des mollahs à la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW) est une mesure contre les droits des femmes et les droits de l’homme. Cette mesure est en contradiction flagrante avec la raison d’être des Nations unies et permet au régime d’intensifier la répression et la marginalisation des femmes en Iran.
Compte tenu du bilan criminel du régime, et à la lumière de ses lois et de sa constitution misogynes ainsi que de sa conduite violente et discriminatoire envers les femmes dans tous les domaines, la dictature religieuse et ses représentants ne sont pas qualifiés pour être présents aux Nations Unies, et encore moins pour être membres de la Commission de la condition de la femme.
Un coup d’œil sur le bilan misogyne du régime
L’adhésion du régime clérical à la CSW
L’adhésion du régime clérical à la CSW est un affront aux femmes iraniennes qui luttent depuis plus de 40 ans contre ce régime médiéval pour recouvrer leurs droits.
Selon le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, le régime traite les femmes comme des citoyens de seconde zone. Il est le premier bourreau de femmes au monde. Depuis près de dix ans, le régime n’a adopté aucun projet de loi visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et à leur offrir une protection juridique et sociale.
Il a fait obstacle à l’adoption de toute loi visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes, mais il encourage et soutient cette violence en droit et en pratique. Le régime clérical a recruté 27 ministères et organes gouvernementaux pour faire appliquer la violence contre les femmes dans les rues du pays.
Les experts iraniens ont reconnu que le régime détient le record mondial de la violence domestique à l’égard des femmes.
Selon le Global Gender Gap Report 2021 du Forum économique mondial, sous le régime clérical, l’Iran est classé 150e sur 156 pays avec un indice de 0,582. Ce classement est en baisse de deux échelons par rapport à 2020 et de 8 échelons par rapport à 2019. L’Iran fait partie des “pays présentant les plus grands écarts économiques entre les sexes.” Le régime clérical iranien obtient un score de 0,375 pour la participation et les opportunités économiques et un minuscule 0,036 pour l’autonomisation politique des femmes.
L’Iran fait également partie des pays où la participation des femmes au parlement est la plus faible avec 5,6%.
La commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a dénoncé dans un communiqué l’adhésion à la CSW du fascisme religieux des mollahs comme une étape encourageant une plus grande répression des femmes iraniennes. La commission des femmes du CNRI a également exhorté la communauté internationale à condamner l’adhésion du régime clérical, le pire ennemi des femmes iraniennes, à la Commission des Nations Unies sur le statut des femmes.
Malgré le vote honteux de la CSW, le peuple et en particulier les femmes d’Iran ont juré de boycotter le régime et ses élections fictives. Le jour n’est pas loin où ils renverseront le régime des mollahs et le remplaceront par un gouvernement démocratique et pluraliste. Les femmes iraniennes sont dans la rue tous les jours pour crier cette exigence.
Les femmes en première ligne des protestations
Au cours des 15 derniers mois, le régime clérical a profité de la pandémie de coronavirus pour empêcher l’éruption de la colère populaire. Cependant, depuis le début de la nouvelle année iranienne (20 mars 2021), on a assisté à des explosions successives de soulèvements et de protestations dans les rues. Les protestations sociales se sont à nouveau intensifiées en mars et en avril. Les femmes ont une fois de plus démontré leur rôle prépondérant à l’avant-garde des protestations.
Parmi les manifestations les plus remarquables, citons les rassemblements nationaux successifs des pensionnés et retraités de la sécurité sociale. Les femmes retraitées ont participé à au moins 130 manifestations en avril. Les femmes ont également participé aux protestations des enseignants, des infirmières, des agriculteurs, etc. La participation des Iraniennes a été enregistrée dans au moins 151 protestations.
Bien entendu, les femmes ont payé le prix de leur présence active au premier rang des protestations. Elles ont été battues et brutalisées à plusieurs reprises. Des manifestantes ont été arrêtées et emprisonnées dans plusieurs villes.
Manifestations nationales des retraités de la sécurité sociale
La manifestation nationale des retraités et pensionnés iraniens, le 25 avril 2021, marque la 14e semaine consécutive du mouvement pour obtenir leurs droits fondamentaux. Les retraités et les pensionnés protestent contre les prix élevés et les pensions de misère qui les placent sous le seuil de pauvreté et leur rendent la vie impossible.
Leurs manifestations ont eu lieu à Téhéran et dans les grandes capitales, notamment à Machad, Kermanchah, Karadj, Ispahan, Chiraz, ainsi qu’à Arak, Khorramabad, Ardebil, Qazvin, Bojnourd, Sari, etc.
Les retraités ont scandé : “Ce n’est qu’en descendant dans la rue qu’on obtiendra nos droits,”
“Nos paniers sont vides, ça suffit l’oppression,”
“Assez de promesses creuses, nos paniers sont vides,”
“Notre ennemi est ici même ; ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique”.
Les manifestants ont également scandé : “Nous ne voterons plus, nous n’avons pas vu de justice” et “Nous ne voterons plus, nous avons entendu trop de mensonges”. De cette manière, ils ont déclaré qu’ils boycotteraient les élections.
Lors de la manifestation du 25 avril, les forces de police ont tenté d’empêcher les rassemblements de retraités et pensionnés. À Téhéran, les agents ont arrêté plusieurs manifestants. Ils ont également empêché les gens de se joindre aux protestations et de prendre des photos et des films.
Dans les manifestations des retraités et pensionnés, qui a eu lieu dans 17 villes du pays le 18 avril 2021, les forces de sécurité de l’État ont affronté les manifestants à Téhéran et ont arrêté deux femmes et un homme.
Protestations des agriculteurs à Ispahan
Dans le village de Vajareh, dans la province d’Ispahan, des agriculteurs ont organisé une manifestation pour exiger leur quota d’eau du fleuve Zayandehroud, qui traverse Ispahan. Un grand nombre d’agricultrices participaient à ces protestations.
Une agricultrice a fait un discours et a appelé tout le monde à rester ferme et à ne pas céder jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur part d’eau. Dans son discours, s’adressant aux représentants du gouvernement, elle a dit : “Vous êtes les hors-la-loi ! Vous êtes les criminels ! C’est vous qui devez être poursuivis. Cela fait maintenant plusieurs années que vous trahissez les agriculteurs et leurs droits. Je suis une agricultrice.
“Je prie Dieu de couper les mains des traîtres du Zayandehroud. Ils ont volé nos droits. Ils se sont tellement nourris de profits illégaux, qu’ils sont devenus aveugles et sourds. Cependant, cette fois, nous défendrons nos droits de toutes nos forces, même si nous sommes tués.
“Que les générations futures sachent que lorsque les biens de leur ville ont été volés, il y avait des gens courageux qui se sont opposés aux traîtres et ont récupéré leur part d’eau. Même si je suis exécutée, si je suis tuée, si moi et mes enfants sont tués, nous reprendrons le fleuve Zayandehroud.”
Le fleuve Zayandehroud était autrefois l’un des plus grands fleuves d’Iran, avec une eau abondante. Ces dernières années, le Corps des gardiens de la révolution a détourné le cours d’eau pour ses projets militaires et nucléaires. En conséquence, le Zayandehroud s’est asséché dans la province d’Ispahan, et les agriculteurs ne peuvent plus utiliser son eau pour leurs cultures.
Manifestations enseignantes
Les femmes ont été la voix des enseignants démunis d’Iran au cours du mois dernier en dirigeant leurs manifestations.
Lors d’un rassemblements de protestation à Karaj d’enseignants ayant obtenu leur diplôme universitaire le 19 avril 2021, une femme de la ville de Hashtgerd a pris la parole appelant les manifestants à se lever et à reprendre leurs droits. Pour avoir prononcé ce discours, elle a été arrêtée et détenue pendant 24 heures.
Lors d’un autre rassemblement le même jour à Ardebil, des enseignants du mouvement d’alphabétisation se sont rassemblés devant le rectorat de cette ville du nord-ouest de l’Iran. Les manifestants ont dix ans d’expérience professionnelle et ont réussi l’examen d’embauche. Cependant, le ministère de l’Éducation ne les a pas encore employés.
Le 27 avril 2021, des enseignants temporaires ont organisé un rassemblement devant le parlement des mollahs. Ils ont protesté contre le ministère de l’Éducation, qui refuse de les embaucher de manière permanente et officielle.
Protestations de boursiers spoliés
Des investisseurs spoliés ont organisé des rassemblements de protestation à Téhéran, Ispahan, Machad et Tabriz.
À Téhéran, des femmes ont pris la tête des investisseurs spoliés qui se sont rassemblés devant la Bourse de Téhéran et ont défilé dans les rues le 21 avril 2021. Elles ont scandé : “A bas Rohani” et “il faut exécuter Rohani,” “Nous nous battrons et nous mourrons mais nous reprendrons l’Iran,” et “Nous ne vivrons pas sous l’oppression ; nous donnerons notre vie pour vivre libres”.
Des balles pour les femmes qui protestent
Les forces de répression du régime clérical ont tenté d’abattre les noyers du village de Sarab-e Kahman à Aleshtar, dans la province de Lorestan, le 28 avril 2021. Ces arbres sont la source de revenus des habitants, qui ont souffert pendant des années pour les faire pousser.
Les habitants du village de Sarab-e Kahman ont protesté contre la mesure inhumaine du régime en tenant tête à l’unité spéciale de police. Les agents ont tiré des gaz lacrymogènes et des tirs de grenailles, blessant de nombreux manifestants.
Une trentaine de ces blessés étaient des femmes qui étaient en première ligne. Certains de ces blessés sont dans un état grave, et d’autres ont été transférés à Khorramabad, la capitale de la province du Lorestan. Le procureur du régime a reconnu que des femmes avaient été blessées : “Certains habitants de la région de Kahman ont tenté d’empêcher l’application du verdict en formant un bouclier humain de femmes du village !”. (Aftabnews.ir – 29 avril 2021)
Asgar Essaï, le commandant de police du canton de Selseleh dans la province de Lorestan, a annoncé qu’ils avaient arrêté 13 personnes. Certaines d’entre elles sont accusées d’avoir pris des films et des photos de la manifestation et de les avoir publiés sur Internet. (asriran.ir, 29 avril 2021)
L’adhésion du régime clérical à la CSW
Les femmes protestant contre le manque d’eau potable
Les femmes du village de Noghadi, situé près de Meshkinshahr, dans la province d’Ardebil, ont organisé une manifestation contre le manque d’eau potable dans ce village. Principalement des femmes d’âge moyen et plus âgées ont bloqué la route de Noghadi avec des pierres et d’autres obstacles. Elles ont brandi leurs jerricans vides et ont déclaré qu’elles n’avaient pas eu d’eau depuis un mois, et surtout pendant le mois de Ramadan. L’une d’entre elle a déclaré que cela fait des années que les autorités nous font de fausses promesses. Ils n’ont pas donné d’eau à notre village.
En plus de ce qui précède, les femmes ont joué un rôle remarquable dans les manifestations organisées en avril par les employés et les travailleurs, les médecins et les infirmières, les militants politiques et les familles de prisonniers politiques. Ces manifestations témoignent du conflit irréconciliable entre le peuple iranien – en particulier les Iraniennes courageuses – et le régime corrompu, prédateur et répressif qui a anéanti leur nation et leurs ressources.
Ils sont déterminés à renverser le régime à tout prix, malgré la complaisance des gouvernements occidentaux avec les mollahs et le fait qu’ils ferment les yeux sur les violations flagrantes des droits humains en Iran. Les Nations unies et les gouvernements du monde entier devraient se ranger du bon côté de l’histoire et soutenir le peuple iranien.
L’adhésion du régime clérical à la CSW
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