lundi 8 novembre 2021

Le bourreau iranien entame novembre avec une autre série d’exécutions

 CSDHI – L’Iran a commencé le mois de novembre sous des jours macabres avec de nouvelles exécutions. Résolument fidèle à sa terrible réputation de bourreau, le régime exécute ses victimes privilégiées : des Baloutches, notamment.

Exécution du Baloutche, Yasser Gargij, sur des accusations liées à la drogue à Zahedan

Les autorités iraniennes ont exécuté, le 6 novembre dernier, un Baloutche. La justice l’avait accusé d’infractions liées à la drogue. La pendaison a eu lieu à la prison centrale de Zahedan. Depuis le début de l’année 2021, ce sont au moins 96 prisonniers, dont une femme, que le régime a exécuté sur des accusations liées à la drogue. Et selon le rapport annuel d’IHR sur la peine de mort en Iran, les autorités iraniennes ont exécuté au moins 25 personnes sur des accusations liées à la drogue en 2020.

Selon la Campagne des activistes baloutches, le Baloutche s’appelait Yasser Gargij. La justice iranienne l’avait condamné à mort en 2017.

Au moment de la rédaction de ce rapport, les médias nationaux ou les responsables en Iran n’ont pas signalé son exécution.

Le 3 mai, IHR a publié un rapport sur la peine de mort des quatre premiers mois de 2021 dans lequel il exprime son inquiétude face à l’augmentation significative du nombre d’exécutions liées à la drogue et continue de mettre en garde contre la poursuite de cette tendance.

Exécution du Baloutche, Javad Ghaljayi, pour un meurtre accidentel à Zahedan

Le Baloutche Javad Ghaljayi, condamné à une peine de qisas (la loi du Talion) pour meurtre, a été exécuté à la prison centrale de Zahedan.

Selon la Campagne des militants baloutches, l’exécution du prisonnier baloutche s’est déroulée durant la matinée du 3 novembre. Javad Ghaljayi était originaire de la région de Shirabad, à Zahedan.

Javad Ghaljayi était un homme d’affaires avant son arrestation il y a deux ans. La justice iranienne l’avait accusé d’avoir tué involontairement un ami, lors d’un tir.

Selon le rapport annuel d’IHR sur la peine de mort, au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 ont été condamnées à des peines de qisas (la loi du Talion) pour « meurtre avec préméditation ».

Il n’existe aucune distinction juridique entre le meurtre et l’homicide involontaire, qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » se verront infliger la peine de mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.

Exécution de Manouchehr Kazemi-Varmaleh, à la prison de Rajaï Chahr

L’exécution de Manouchehr Kazemi-Varmaleh, condamné à une qisas (la loi du Talion) pour meurtre, s’est déroulée à la prison de Rajaï Chahr le 3 novembre. Cela porte donc à deux le nombre de personnes exécutées à la prison ce jour-là.

Manouchehr (Shahab) Kazemi-Varmaleh avait 33 ans.

Selon certaines sources, il avait commis ce meurtre « pour défendre son beau-frère en 2017. »

Au moment de la rédaction du présent rapport, les médias nationaux ou les responsables en Iran n’ont pas signalé l’exécution de Manouchehr.

Rokna a signalé qu »un homme s’appelant Saeed est mort par pendaison le même jour dans la prison de Rajaï Chahr. Cela porte le nombre d’exécutions à deux, cette journée l

Des sources ont déclaré à IHR : « Les autorités ont transféré cinq prisonniers en isolement en vue de leur exécution dimanche. Deux d’entre eux ont été exécutés. » Source : IHR

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire