dimanche 7 novembre 2021

Un militant syndical condamné au fouet à Téhéran

 CSDHI – Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné un ouvrier -militant syndical- à la prison, au fouet et à une amende. Il est accusé d’avoir « publié des mensonges visant à perturber l’opinion publique » et « perturbé l’ordre public ».

50 coups de fouet et huit mois de prison pour avoir perturbé l’ordre et l’opinion publics

Selon l’Agence de presse des droits de l’homme, le militant syndical s’appelle Kamyar Fakour. La justice iranienne l’a prononcé sa peine : 50 coups de fouet, huit mois de prison et une amende de 15 millions de tomans (465 €).

Les autorités ont suspendu la peine de Kamyar pendant cinq ans. En plus de sa peine, Kamyar doit obtenir un permis des autorités judiciaires pour voyager à l’étranger. ce dernier doit également participer à des séances de conseil pour « contrôler son excitation et éviter la détresse ». Il doit également annoncer tout changement de profession et de résidence aux autorités judiciaires. Il n’a pas non plus le droit de mener des activités sociales et politiques sur les médias sociaux.

Les autorités ont convoqué Kamyar à la prison d’Evine, le 28 août. Quelques heures après son procès, les institutions de sécurité ont convoqué, par téléphone, Kamyar et plusieurs autres militants syndicaux, pour « clarifier des questions et des lignes rouges ».

Les forces de sécurité ont déjà arrêté Kamyar, le 7 mars, avec Asad Moftahi, un ouvrier de Snap Food, et Esmail Gerami, un enseignant à la retraite. Toutefois, les autorités iraniennes les ont, par la suite, libérés sous caution.

Usage récurrent de peines dégradantes

Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation. Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Nommons, par exemple, l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.

Source : Iran News Wire

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