À Téhéran, les étudiants de l’université d’art de Téhéran ont poursuivi leurs manifestations de protestation contre les nouvelles vagues de restrictions et de règles oppressives. Des militants rapportent que des agents en civil ont perturbé le rassemblement des étudiants, arrêtant au moins 10 personnes qui ont été emmenées à la hâte dans une camionnette banalisée. Des forces spéciales étaient présentes lors de ces arrestations, soulignant l’escalade de la tension.
Les forces de sécurité ont également empêché d’autres étudiants d’entrer sur le campus, dans le but de contenir la protestation grandissante. Des vidéos prises autour du campus ont montré l’image brutale de forces de sécurité s’alignant dans une tentative apparente de contrer l’activisme des étudiants.
Pendant ce temps, à Sarableh, dans la province d’Ilam, des habitants se sont rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre l’arrestation de six personnes par les forces de sécurité pour activités politiques. Les manifestants ont lancé un ultimatum : si les personnes arrêtées ne sont pas libérées, une grève à l’échelle de la ville débutera lundi.
Par ailleurs, des clients du constructeur automobile public Iran Khodro ont organisé un rassemblement à Téhéran, exprimant leur mécontentement à l’égard des politiques de prix de l’entreprise et de la baisse de qualité de son véhicule Dena Plus.
À ce jour, les manifestations se sont étendues à au moins 282 villes. Selon le groupe d’opposition iranien People’s Mojahedin of Iran (PMOI/MEK), les forces du régime ont tué plus de 750 personnes et en ont arrêté plus de 30 000. L’OMPI a publié les noms de 675 des personnes tuées.
Lors des manifestations nocturnes dans le quartier de Chitgar à Téhéran, les habitants ont scandé « A bas Khamenei ! » dans une atmosphère de peur instillée par le régime. Dans la ville de Zahedan, au sud-est du pays, les Baloutches ont une nouvelle fois rejeté la dictature, sans se laisser décourager par la forte présence des forces de sécurité et les restrictions imposées à l’accès à l’internet.
Vendredi, c’était l’anniversaire de Majidreza Rahnavard, un jeune exécuté par le régime en décembre pour sa participation aux manifestations nationales. Dans sa ville natale, Mashhad, le régime a pris des mesures de répression et de sécurité draconiennes pour empêcher toute forme de protestation le jour de son anniversaire.
Ces manifestations de grande ampleur soulignent le mécontentement croissant des citoyens à l’égard du régime. Alors que le gouvernement intensifie sa répression, le peuple iranien continue d’exprimer son mécontentement, réclamant la liberté, l’égalité et la fin des emprisonnements politiques. L’issue de cette lutte reste incertaine, mais la détermination du peuple iranien est inébranlable.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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