L’ancienne prisonnière politique Parastoo Moini, étudiante à l’université internationale de Qazvin, a été expulsée de l’université après avoir été libérée de prison.
Parastoo Moini, étudiante en génie électrique à l’université internationale de Qazvin, a été arrêtée le 24 février 2020. Les forces de sécurité ont fait irruption dans leur domicile, l’ont brutalisée ainsi que sa mère, Zahra Safaei, et les ont arrêtées.
Après avoir passé un an en détention provisoire, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour “rassemblement et collusion”.
En mai 2020, Mme Moini, après avoir été libérée de l’isolement cellulaire, a tenté de poursuivre ses études à la prison de Qarchak. Cependant, les responsables de l’université ont déclaré qu’elle ne pouvait pas étudier en prison. Elle a donc demandé à être retirée des examens finaux par l’intermédiaire du département judiciaire de la prison.
Après trois ans de captivité, de torture et de mauvais traitements dans les prisons de Qarchak et d’Evine, Parastoo Moini a été libérée le 9 février 2023.
À la veille du début du nouveau semestre scolaire, elle demande à reprendre ses études à l’université internationale de Qazvin par l’intermédiaire de la commission des affaires spéciales. Elle découvre alors que son retrait des examens n’a pas été enregistré et qu’elle a reçu la mention “échec conditionnel” pour les deuxième et troisième semestres de ses études.
Suivant la recommandation de la faculté de l’université, Parastoo a suivi les cours jusqu’à ce que la décision de la commission soit rendue. Les responsables de l’université lui ont assuré que sa demande serait approuvée.
Cependant, au cours de la dernière semaine de mai, elle a été informée qu’elle avait été expulsée et qu’il lui était interdit d’entrer dans le dortoir et dans les locaux de l’université.
Parastoo Moini s’est rendue à l’université pour parler aux responsables, mais la sécurité l’a empêchée d’entrer sur le campus. Elle s’est assise à l’extérieur et a attendu plusieurs heures jusqu’à ce que la sécurité l’escorte à l’intérieur.
Après avoir parlé au doyen des affaires étudiantes, sa carte d’étudiant lui a été confisquée et elle a été informée qu’elle n’avait pas la permission d’entrer à l’université jusqu’à ce que son statut éducatif soit déterminé.
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