Dans son intervention, Jean-François Legaret, membre du comité organisateur de la manifestation prévue pour le 1er juillet à Paris en soutien au peuple et à la Résistance iranienne, a déclaré :
D’abord vraiment beaucoup de remerciements et de gratitude à l’égard des 293 députés et des 76 sénateurs, records absolus battus, pour cette déclaration claire de soutien aux principes républicains qui animent la résistance iranienne. Et pour la condamnation du régime des mollahs et de toutes ses exactions actuelles.
Nous avons déposé très officiellement et dans les règles, une déclaration à la préfecture de police le 23 mai – donc voyez qu’on a fait les choses suffisamment en amont – et aujourd’hui nous avons un refus de principe de la préfecture de police.
Alors, nous sommes évidemment en train de continuer la discussion. Mais nous n’avons pas l’intention de céder.
Cette manifestation du 1er juillet est d’abord faite pour dénoncer la réalité de la situation en Iran. Cette réalité, il faut la rappeler en quelques chiffres : depuis le meurtre de Mahsa Amini, c’est plus de 750 personnes qui ont été exécutées, sans jugement, c’est plus de 30 000 prisonniers… et c’est naturellement des régions entières et des grandes villes iraniennes dans lesquelles l’insurrection de jour en jour prend de l’ampleur.
Le régime des mollahs se sait menacé. Toutes les dictatures ont une fin, et cette dictature-là aura une fin, comme toutes les autres ! Et cette fin doit faire aboutir la démocratie et la République en Iran. C’est cela le combat que nous menons.
Et c’est la raison pour laquelle les parlementaires de la France, patrie des droits de l’homme, soutiennent ce combat. Parce que non seulement il s’agit de dire que ce régime barbare doit être chassé, mais il faut qu’une alternative, qu’une alternance démocratique républicaine lui soit substituée. C’est vraiment le message très fort que nous avons entendu.
Donc nous ne comprenons pas la position de la préfecture de police. Quand il s’agit de lutter contre ce régime, il ne peut y avoir aucune transaction, aucun dialogue possible. Ce régime est absolument inqualifiable dans sa barbarie. D’ailleurs, il a été noté par Amnesty International et l’ONU comme ayant le record du monde en nombre d’exécutions capitales, sans jugement, au cours des dernières années. Aucune discussion, aucun dialogue n’est possible.
Mais il s’agit de rassembler tous ceux qui partagent ces valeurs démocratiques et républicaines autour de ce message très fort qui nous est délivré par les parlementaires français.
Et je voudrais rappeler qu’à travers le monde qu’il y a près de 3000 parlementaires qui ont également manifesté leur soutien et leur solidarité avec nos objectifs.
Voilà pourquoi nous n’avons pas l’intention de céder à quelques pressions que ce soit. Nous n’avons absolument pas l’intention d’entrer dans quelques marchandages que ce soit. Nous voulons délivrer un message de condamnation du régime iranien et nous voulons aussi délivrer un message d’espoir au peuple iranien, opprimé, martyrisés et qui doit aujourd’hui trouver le chemin de la liberté.
Il ne pourra pas le faire seul, il pourra le faire qu’à condition que la communauté des hommes de bonne volonté, et de tous ceux qui combattent au quotidien pour la démocratie, les droits de l’homme et de la femme, soient là et les soutiennent.
C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas l’intention de céder, ni abandonner et nous voulons organiser cette manifestation le 1er juillet à Paris, de tous ceux qui veulent défendre la démocratie et la liberté. Merci. »
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