7 mois après la mort suspecte de Zahra Jalilian, étudiante d’élite à la faculté d’ingénierie de l’université de Téhéran et prodige de la physique, sa famille et son avocat ont déclaré au journal semi-officiel “Etemad Online” que l’université avait déclaré la cause du décès comme étant un suicide sans aucune preuve. Malgré la présence de 13 caméras dans le bâtiment, la sécurité ne leur a jamais montré les images de la vidéosurveillance.
Zahra Jalilian, 32 ans, originaire d’Eslamabad-e Gharb, était une excellente étudiante du programme de doctorat en génie électrique de l’université de Téhéran et une pionnière de la nanoélectronique. Elle a soutenu avec succès sa thèse de doctorat et son examen de synthèse avec une moyenne générale de 19,50 (sur 20). Zahra Jalilian a été chargée d’évaluer 30 articles internationaux à l’étranger.
Elle a reçu de nombreuses invitations et de nombreux courriels de pays européens, ce qui montre que son importance nationale dépasse les frontières des institutions scientifiques nationales. Elle a notamment reçu une bourse prestigieuse de l’Allemagne.
Le 2 décembre 2022, à 8h30, Zahra Jalilian est entrée dans son bureau et à 10h30, elle a été transportée en ambulance à l’hôpital Shariati. Cette prodige de la physique est décédée après quelques heures à l’hôpital.
Déclarations de la mère de Zahra Jalilian
La mère de Zahra Jalilian a écrit dans une lettre : “Notre fille unique était une fille exceptionnellement brillante et joyeuse depuis sa plus tendre enfance. Nous ne nous souvenons pas d’un moment où les difficultés et les défis l’ont découragée de poursuivre une tâche. Au contraire, elle redoublait d’efforts et de détermination à mesure que les obstacles s’accumulaient. Ses pensées et ses actions étaient d’une grande valeur.
“Après avoir obtenu sa maîtrise, elle a terminé ses études en physique du solide. Elle aurait pu poursuivre un doctorat en physique du solide sans passer l’examen d’entrée. Elle a néanmoins décidé de se présenter à l’examen et a été acceptée avec le meilleur classement en nanoélectronique. Elle a obtenu son doctorat en nanoélectronique en seulement trois semestres et a examiné 35 articles internationaux.
“En juillet 2021, l’article de Zahra sur un sujet qui posait un défi aux scientifiques du monde entier et qui n’avait pas été résolu a été approuvé. Malgré cette réussite, la situation n’a pas évolué comme prévu. L’appareil qu’elle utilisait pour analyser ses échantillons a été cassé (par certains individus), ce qui a entraîné un arrêt temporaire de son travail. Finalement, son article a été accepté dans la revue internationale la plus prestigieuse. Zahra avait fait une percée importante, mais son bonheur a été de courte durée avec sa mort prématurée.
“Les rapports des médecins légistes confirment la présence de blessures à l’abdomen, à la hanche, à la tête et à la moelle épinière, ainsi que de graves lésions au foie et aux reins et une rupture de la rate. Bien que le bâtiment soit équipé de 13 caméras, les autorités universitaires ne nous ont jamais fourni les images des caméras. Elles ont déclaré aux autorités judiciaires que les caméras ne fonctionnaient plus depuis plusieurs mois et qu’elles n’avaient pas enregistré d’images.
Deux nuits avant l’incident, Zahra s’était confiée à nous et à l’une de ses amies en disant : “J’ai fait une découverte qui me vaudrait le prix Nobel de physique. Je crains que si quelqu’un l’apprend, il ne me le prenne de force ou ne me fasse du mal”.
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