mercredi 7 juin 2023

Editorial : Les activités de la Résistance iranienne atteignent de nouveaux sommets dans le contexte de l’agitation du régime

 La Résistance iranienne connaît un regain d’activité alors que le pays est aux prises avec des crises internes au régime. Le soulèvement de 2020 a rompu l’équilibre délicat entre la société iranienne et le régime en place, ce qui a incité Ali Khamenei à rechercher la restauration ou au moins une illusion de stabilité. Le régime a eu recours à des tactiques barbares telles que les exécutions et les assassinats ciblés de prisonniers politiques afin d’instiller la peur et d’étouffer la dissidence. Les arrestations et les simulacres de procès ont encore attisé les tensions dans le pays. En outre, le régime a lancé des attaques chimiques contre des écoles de filles pour tenter d’intimider l’avant-garde du soulèvement.

Pour détourner l’attention de ses problèmes internes, le régime s’est engagé dans des manœuvres internationales. Il a fait miroiter la possibilité de normaliser les relations avec les pays voisins. De hauts responsables ont entrepris des voyages à l’étranger, promettant une augmentation des activités économiques. Toutefois, les experts sont sceptiques quant aux avantages potentiels en raison de la nature fondamentaliste du régime, de ses antécédents en matière de terrorisme et d’agression.

Parallèlement, le régime lui-même est confronté à de multiples crises qu’il ne peut cacher. Le limogeage d’Ali Shamkhani, un haut responsable de la sécurité, et de trois ministres du gouvernement d’Ebrahim Raïssi met en évidence les troubles internes. Les tensions entre le Parlement et l’administration Raïssi soulignent les problèmes profonds auxquels le régime est confronté. En outre, la hausse de l’inflation et des prix constitue une menace importante pour la population appauvrie, ce qui pourrait alimenter le prochain soulèvement.

Au milieu de ces crises internes, la Résistance iranienne est de plus en plus active. Les Unités de résistance poursuivent leurs opérations audacieuses malgré la répression et la vague d’exécutions. La Résistance a également gagné un soutien international, avec 111 dirigeants mondiaux qui ont signé une lettre exprimant leur solidarité et leur engagement à sa cause. La réunion de Maryam Radjavi au Parlement européen a permis de sensibiliser l’opinion publique et d’obtenir un soutien supplémentaire de la part des législateurs européens. Une audition devant la Chambre des représentants des États-Unis a permis aux responsables politiques de s’entretenir avec des représentants de la Résistance et de s’informer sur les tactiques d’oppression du régime.

En outre, les organes législatifs de plusieurs pays, dont l’Écosse, l’Islande, l’Irlande du Nord, la Slovénie, Genève et le Pays de Galles, ont exprimé leur soutien à la Résistance. Ils reconnaissent la Résistance comme une force légitime luttant pour la démocratie et les droits de l’homme en Iran. Ce soutien international renforce la position de la Résistance et conforte l’idée que le changement doit venir de l’intérieur de l’Iran.

En conclusion, le soulèvement de 2022 a rendu le régime de Khamenei plus fragile que jamais. S’efforçant de maintenir un régime divisé comme jamais auparavant, il tente désespérément de contenir une société explosive tout en intimidant la communauté internationale par la terreur. Pendant ce temps, la Résistance iranienne persévère dans ses efforts pour saper le régime à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, dans le but de présenter des preuves convaincantes au peuple iranien et à la communauté internationale qu’un changement transformateur peut être réalisé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire