mardi 13 juin 2023

Les autorités ont exécuté cinq Iraniens de plus

– Les autorités iraniennes ont exécuté cinq nouvelles personnes dans les villes de Karaj, Hamadan et Mashhad au cours du week-end, a rapporté lundi une organisation de défense des droits de l’homme, dans un contexte de recrudescence des exécutions dans la République islamique.

HRANA a révélé l’identité des personnes exécutées dans la prison de Hamadan, à savoir Hussein Amaninejad et Hamed Yavari.

Les deux individus ont été pendus dimanche matin, le 11 juin, après avoir été condamnés à mort pour leur implication dans des meurtres et des crimes liés à la drogue.

Par ailleurs, l’Organisation iranienne des droits de l’homme a signalé l’exécution de Dariush Rahimi, un prisonnier de 33 ans, dans la prison de Vakil Abad à Mashhad le même jour.

Rahimi avait été condamné à mort pour le « meurtre délibéré » d’un policier lors d’un vol.

Masoud Sasani et Saeed Nasiri, tous deux âgés de 37 ans, ont été exécutés le samedi 10 juin. Ils ont été condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue dans le cadre d’une affaire commune.

Selon un rapport récemment publié par Amnesty International, la République islamique a exécuté au moins 576 personnes l’année dernière, soit une augmentation de 83 % par rapport à 2021.

« Les autorités iraniennes ont continué à utiliser la peine de mort comme outil de répression politique et à exécuter de manière disproportionnée des membres de minorités ethniques dans le cadre de la discrimination et de la répression à long terme dont ces groupes font l’objet », a déclaré l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres.

Parmi les exécutions recensées, 48 % concernaient des meurtres, 44 % des infractions liées à la drogue, 21 des viols, 18 des « guerres contre Dieu » et trois des crimes inconnus.

Alors que les exécutions se sont multipliées ces dernières semaines, la République islamique a exécuté arbitrairement trois manifestants le 19 mai, suscitant un tollé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran.

La République islamique a durement réprimé les vastes manifestations de l’année dernière qui réclamaient des changements économiques, sociaux et politiques fondamentaux.

Plus de 520 personnes ont été tuées pendant les manifestations et plus de 20 000 autres ont été détenues illégalement, selon les militants. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé de lourdes peines à l’encontre des manifestants.

Source : Iran Wire/ CSDHI 

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