Dans un communiqué, la majorité des représentants islandais ont condamné la dictature au pouvoir en Iran pour avoir intensifié les exécutions massives et extrajudiciaires comme moyen de réprimer toute opposition et de semer la terreur. La déclaration souligne qu’au cours des seuls 19 premiers jours de mai, plus de 100 prisonniers ont été exécutés.
Les signataires de la déclaration comprennent trois chefs de partis, six présidents de commissions parlementaires, un ancien ministre, un ministre actuel. La majorité des représentants ont souligné le combat des femmes iraniennes depuis quatre décennies pour l’émancipation et la démocratie et ont exprimé leur soutien au plan en dix points de Maryam Radjavi.
Plus de la moitié des signataires étants de la gent féminine, le parlement islandais a la plus forte participation féminine dans les nations européennes.
Les représentants islandais ont souligné leur solidarité avec l’appel du peuple iranien à une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, garantissant qu’aucun individu ne bénéficie d’un traitement préférentiel en raison de sa religion ou sa filiation.
Les parlementaires islandais ont estimé que le peuple iranien, par ses slogans, a clairement indiqué qu’il rejetait toute forme de dictature, qu’il s’agisse de la monarchie déchue ou de la dictature religieuse actuelle. Ils ont également exhorté la communauté internationale à soutenir la poursuite du changement par le peuple iranien, plaidant pour la proscription du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI, Pasdaran) sur la liste du terrorisme et l’inculpation des dirigeants du régime pour crimes contre l’humanité.
La déclaration complète signée par la majorité du parlement de l’île est la suivante :
« En soutien au peuple iranien dans son combat pour une République laïque et démocratique
Février 2023
Au cours des six derniers mois, le monde a été témoin d’un soulèvement populaire courageux du peuple iranien qui réclame la liberté et la démocratie. Quelque 750 manifestants ont été tués et 30 000 arrêtés. Internationale changement doit venir du peuple iranien et de sa propre résistance, la communauté internationale a sa propre responsabilité.
Nous sommes solidaires du peuple iranien dans son désir d’une république laïque et démocratique où aucun individu, quelle que soit sa religion ou sa filiation, n’a de privilège sur les autres. Par ses slogans, le peuple iranien a clairement indiqué qu’il rejetait toute forme de dictature, que ce soit le Chah déchu ou le régime théocratique actuel et rejette donc toute association avec l’un ou l’autre.
Nous pensons qu’il appartient au peuple iranien de décider de son avenir. Cependant, nous reconnaissons le fait qu’au cours des quatre dernières décennies, la coalition démocratique du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a constamment et inlassablement poursuivi l’idéal de changement démocratique. À cet égard, nous croyons que le plan en dix points articulé par la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, mérite notre soutien. Il préconise des élections libres, la liberté de réunion et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie pour les ethnies iraniennes et un Iran non nucléaire.
Le soulèvement courageux du peuple iranien peut être attribué, d’une part, à l’état explosif de la société iranienne, produit de la répression, de la pauvreté, de la discrimination et de la corruption gouvernementale, et, d’autre part, à quatre décennies de résistance organisée à l’échelle nationale. Tragiquement, au cours du seul été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques – dont la grande majorité étaient membres de l’OMPI – ont été brutalement massacrés.
Nous condamnons l’ingérence du régime iranien dans la région du Moyen-Orient et en Europe, y compris ses tentatives terroristes et ses cyberattaques en Albanie.
Nous exhortons la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple iranien dans sa quête de changement et à prendre des mesures décisives contre le régime actuel. Cela comprend la mise sur liste noire du CGRI et la nécessité de demander des comptes aux responsables du régime pour leurs crimes contre l’humanité. »
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