Des informations faisant état de tentatives de profanation, de destruction et d’enlèvement de la tombe de Mahsa Amini, ainsi que des tombes d’autres personnes tuées lors des récentes manifestations nationales, ont fait surface ces dernières semaines. La tombe de Mahsa Amini se trouve toujours dans le cimetière, mais les modifications apportées au cimetière d’Aichi l’ont rendue inaccessible au public.
Avant la grève, les commerçants de Saqqez ont lancé un appel invitant le public à suspendre le travail mardi pour protester contre les changements en cours, en particulier le déplacement de la tombe de Mahsa Amini.
La grève a également servi de réponse unifiée aux arrestations massives et au harcèlement subis par plusieurs familles de la région.
Vendredi dernier, des familles de Dehgolan, Sanandaj, Divandareh et d’autres villes ont été arrêtées alors qu’elles se rendaient à Saqqez et Bukan pour se recueillir sur les tombes des victimes des manifestations nationales. Les familles se sont rendues sur la tombe de Mahsa Amini, entre autres, pour exprimer leur soutien à sa famille.
Des militants des droits de l’homme au Kurdistan ont confirmé que, ces derniers jours, un certain nombre d’enfants ont été arrêtés en tant que membres des familles et emmenés dans des lieux non divulgués.
Un parent d’un manifestant iranien exécuté, Majid Kazemi, a accusé les agents de sécurité d’avoir vandalisé la tombe de son Majid la veille de son anniversaire. Le 8 juin, le parent, Mohammad Hashemi, a posté une photo de la tombe profanée sur les médias sociaux, affirmant qu’elle avait été incendiée par des agents aux alentours de minuit.
Kazemi et deux autres manifestants, Saleh Mirehashemi et Saeed Yaqoubi, ont été condamnés à mort pour le meurtre présumé de deux membres de la force paramilitaire Basij et d’un agent des forces de l’ordre lors de manifestations à Ispahan en novembre.
Les forces de sécurité ont répondu par des mesures de répression meurtrières aux manifestations nationales qui durent depuis des mois et qui ont été déclenchées par la mort, en septembre 2022, de Mahsa Amini en garde à vue.
Plus de 520 personnes ont été tuées lors des manifestations et plus de 20 000 autres ont été détenues illégalement, selon les militants.
À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé de lourdes condamnations, y compris la peine de mort, à l’encontre de manifestants.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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