Les deux journalistes ont été parmi les premiers à rendre compte de la mort de Mahsa (Jina) Amini, détenue par la police des mœurs en septembre 2022, qui a déclenché des manifestations antigouvernementales à l’échelle nationale pour réclamer un changement fondamental. Les autorités ont accusé les journalistes de « collaboration avec le gouvernement américain hostile », de « collusion contre la sécurité nationale » et de « participation à des activités de propagande contre le régime ». Les deux femmes ont nié les accusations et ont insisté sur le fait qu’elles faisaient leur travail de journaliste.
La première séance du procès d’Elaheh Mohammadi a eu lieu le lundi 29 mai 2023. Il s’agissait d’un procès à huis clos à la branche 15 du tribunal révolutionnaire, présidé par Abulghasem Salavati, qui a une longue expérience de la supervision de procès inéquitables et a été sanctionné par les autorités américaines pour avoir violé les droits à la liberté d’expression des Iraniens. Le journal Ham Mihan a rapporté que les avocats d’Elaheh Mohammadi, y compris Shahab Mirlohi, n’ont pas été autorisés à s’exprimer pendant la session.
Mohamad Hosein Ajorloo, le mari d’Elaheh Mohammadi, a également déclaré que son procès avait eu lieu le mardi 30 mai dans la même branche du tribunal révolutionnaire. Il a publié sur son compte Instagram que les membres de la famille n’ont pas été autorisés à assister à la séance du tribunal, et que les avocats de Mme Hamedi n’ont pas eu l’occasion de présenter leur défense.
La poursuite des procès dans les deux affaires a été reportée aux prochaines sessions, dont la date n’est pas encore connue.
Source : Human Rights Watch/HRW
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