Dans sa publication du dimanche 11 juin, l’article indique qu’un enfant de sept ou huit ans de la « Zanjireh Mehr Mandegar Charity Institution » a été torturé parce qu’il faisait pipi au lit.
Selon un ancien instructeur de ce centre, le chef du centre, en collaboration avec un autre instructeur, a brûlé les mains et les pieds de l’enfant avec un fer à repasser, selon un ancien instructeur de ce centre. Par la suite, l’enfant a été enfermé dans une vieille salle de bain infestée de cafards et n’a reçu que du pain sec et de l’eau, et ce pendant une semaine.
L’exactitude de cet article et la « brûlure des mains et des pieds de l’enfant » ont été confirmées par plusieurs autres sources, et « il y a aussi des images qui prouvent son authenticité », selon le rapport du journal Etemad.
« Ce n’est qu’une des histoires horribles de ce centre, et des sources disent qu’il y a eu environ 24 orphelins résidant dans ce centre pendant des mois », lit-on en partie dans l’article.
Les enfants iraniens du centre étaient étrangement effrayés par le superviseur technique, et cette même personne a expliqué la raison de leur peur : « Dès le début, j’ai intimidé les enfants par des mesures sévères. Ils ont toujours été terrifiés par moi. Au début, j’ai fait peur à l’un des enfants en lui disant que je lui arracherais la langue, et je l’ai frappé à plusieurs reprises sur la bouche jusqu’à ce qu’il saigne. Maintenant, ces enfants me craignent comme la mort », selon le rapport d’Etemad citant une source dont la collaboration avec cette institution a été confirmée.
Hamed Haghi, PDG et membre fondateur de l’institution caritative, a déclaré au quotidien Etemad : « Nous avons utilisé des acolytes du séminaire comme instructeurs. Par exemple, cette personne [en référence au superviseur technique] a utilisé ses relations et nous a contactés. Oui, tous nos instructeurs étaient des acolytes de séminaire, et nous avons pensé qu’ils étaient la meilleure option pour ce rôle d’instructeurs et d’éducateurs. »
En outre, selon Etemad, à la suite d’une enquête, l' »Organisation de la protection sociale de l’État d’Iran » confirme ces violations et traitera ce centre « à sa manière ». « D’après ce rapport, ces dernières années, les rapports sur les abus et les punitions infligés aux enfants dans les centres de garde d’enfants privés en Iran, ainsi que dans les centres de soins pour les personnes handicapées, les toxicomanes et les groupes défavorisés qui doivent vivre dans ces centres, se sont multipliés.
En 2018-2019, des rapports ont révélé des cas d' »abus sexuels » au lycée Moin à Téhéran, ce qui a suscité une vague de réactions publiques.
En outre, ces dernières années, de nombreux rapports sur la maltraitance des enfants dans les jardins d’enfants iraniens ont également été publiés.
Les statistiques sur le travail des enfants iraniens « augmentent de jour en jour ».
À l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, un membre du conseil municipal de Téhéran a déclaré que la capitale iranienne comptait au moins 70 000 enfants travailleurs.
Le 11 juin, Soudeh Najafi, membre du présidium du conseil municipal de Téhéran, a déclaré que les enfants qui travaillent sont victimes de divers abus, souffrent de problèmes physiques et mentaux et que leur présence dans les rues « crée des difficultés » pour les habitants.
Selon l’agence de presse semi-officielle ILNA, Najafi a expliqué que « malgré le nombre élevé d’autorités responsables de cette question, les statistiques sur le travail des enfants dans le pays, en particulier à Téhéran, augmentent de jour en jour, et aucune institution spécifique et officielle n’a été mise en place à cet égard ».
Selon M. Najafi, 80 % des enfants qui travaillent dans les rues ne sont pas iraniens, ajoutant que la solution consiste à empêcher l’entrée d’enfants étrangers à Téhéran et à prendre des mesures décisives contre les gangs d’enfants qui travaillent dans la capitale iranienne.
Les données présentées par ce membre du conseil municipal de Téhéran ont également été publiées dans les médias de Téhéran l’année dernière, à la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Toutefois, selon un rapport publié en juin 2022 par le quotidien du régime, Donyaye -e-Eghtesad, il y a 70 000 enfants travailleurs dans tout l’Iran, et environ 3 000 d’entre eux travaillent à Téhéran. Ce rapport indique qu’au moins 4 000 enfants dans le pays sont engagés dans la collecte de produits recyclables et d’autres articles qui peuvent être vendus dans les poubelles des particuliers et les grandes décharges d’ordures.
Depuis l’année dernière, des milliers de familles sont entrées en Iran depuis l’Afghanistan pour échapper au gouvernement taliban, et certains de leurs enfants ont été poussés à travailler dans la rue.
Au début du printemps, l’Organisation nationale de protection sociale de l’Iran a indiqué que 120 000 enfants travailleurs avaient été identifiés et que 14 500 d’entre eux étaient des enfants des rues.
L’article 79 de la loi sur le travail du régime interdit apparemment aux enfants de moins de 15 ans de travailler.
D’après les statistiques de l’année dernière, 21 % des enfants qui travaillent en Iran souffrent de malnutrition, 14 % ont été victimes d’accidents, plus de 15 % sont victimes d’insultes et de violences physiques de la part des forces de sécurité officielles, environ 2 % sont victimes de harcèlement sexuel et 23 % sont confrontés à des conditions de froid et de chaleur extrêmes. Par ailleurs, 3 % des personnes interrogées n’ont pas d’endroit où dormir.
Au début du printemps, la State Welfare Organization a réitéré son opposition aux rafles d’enfants travailleurs par les autorités. Un haut responsable de l’organisation avait déclaré qu’une telle mesure empêcherait l’organisation d’aide sociale de leur venir en aide.
En réalité, la situation des enfants travailleurs en Iran est bien pire.
Il s’agit d’enfants pauvres et sans abri qui n’ont pas d’autre moyen de joindre les deux bouts et qui sont exploités par des fonctionnaires du régime qui profitent de leur situation pour empocher d’énormes gains financiers.
Et comme la corruption du régime continue de faire des ravages dans l’économie du pays, les travailleurs iraniens n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école ou de joindre les deux bouts pour leur famille. En conséquence, de plus en plus d’enfants sont contraints de quitter l’école et de travailler comme ouvriers dans les rues du pays.
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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