Décrivant son état comme « critique », le site d’information Haalvsh a déclaré que l’adolescent manifestant Shaeeb Mir-Baluchzahi avait été « battu par des officiers dans le pavillon 9 de la prison de Zahedan et qu’il souffrait d’une fracture à la tête ».
Les autorités pénitentiaires « ne sont pas disposées à lui fournir des soins médicaux et un traitement », a ajouté le site.
Selon des informations antérieures, Mir-Baluchzahi, qui appartient à l’ethnie baloutche, a été torturé par les forces de sécurité après avoir été condamné à mort.
Des agents du bureau des renseignements de Zahedan ont arrêté Mir-Baluchzahi dans la capitale provinciale au début du mois d’octobre après avoir trouvé des vidéos de manifestations sur son téléphone portable.
Le 20 décembre, on a appris que l’adolescent manifestant avait été condamné à mort par le tribunal pénal de Zahedan pour « corruption sur terre ».
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme Baluch Activists Campaign, il a été torturé pendant 14 jours afin d’obtenir des aveux forcés. Il s’est vu refuser le droit de choisir son propre avocat et n’a pas eu accès à un avocat de la défense pendant sa détention ou son procès. Le procès s’est déroulé à l’insu de la famille et de l’avocat commis d’office.
Selon les informations des défenseurs des droits de l’homme, l’adolescent manifestant Mir-Baluchzahi a perdu son père et un oncle dans un accident de voiture. Auparavant, il avait perdu un autre oncle, abattu par les forces militaires de la République islamique.
Le nom de Shaeeb Mir-Baluchzahi figure sur les pancartes portées par les manifestants baloutches lors de leurs manifestations hebdomadaires du vendredi contre la République islamique.
En février, Amnesty International a condamné la peine de mort prononcée à l’encontre de l’adolescent manifestant Mir-Baluchzahi en la qualifiant d' »injuste » et a demandé à la République islamique d’annuler la sentence.
Le 21 février, l’organisation iranienne Defenders of Human Rights Center a publié une déclaration demandant l’annulation des condamnations à mort « injustes » prononcées à l’encontre de six personnes de Zahedan, toutes âgées de moins de 30 ans. Il s’agit de Shaeeb Mir-Baluchzahi, Nezameddin Hout, Kambiz Khervat, Mansour Dehmordeh, Ebrahim Naroui et Mansour Hout.
Après l’éclatement des manifestations nationales en septembre, les forces de sécurité ont arrêté des dizaines d’adolescents et d’enfants manifestants au Sistan et au Baloutchistan. Les militants locaux des droits de l’homme affirment qu’il n’existe pas d’informations précises sur un grand nombre de ces détenus.
La province du Sistan-et-Baloutchistan abrite la minorité sunnite baloutche d’Iran, qui compte jusqu’à 2 millions de personnes.
Zahedan et d’autres villes de la province ont été secouées par des rassemblements de protestation tous les vendredis depuis le 30 septembre, date à laquelle les forces de sécurité ont tué près de 100 personnes lors de l’incident le plus meurtrier de ces vastes manifestations.
Le 2 juin, les forces de sécurité de Zahedan ont arrêté de nombreuses personnes participant aux manifestations hebdomadaires, y compris des adolescents, selon Haalvsh. L’identité de nombreuses personnes détenues reste inconnue.
Haalvsh a également rapporté qu’un membre de l’équipe de sécurité de la grande mosquée Makki de Zahedan a été arrêté à son domicile le 29 mai. Selon une source informée, on ne sait toujours pas où se trouve cet homme, identifié comme Abdelbaset Shahu Zahi.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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