mardi 6 juin 2023

Le régime iranien renforce les mesures de répression face aux manifestations

– Les autorités iraniennes ont renforcé leurs mesures de répression à l’encontre de la société rétive du pays pour tenter d’étouffer les manifestations contre le régime. Des rapports récents font état de nouvelles règles et réglementations strictes sur les campus visant à imposer des codes vestimentaires sévères, en particulier aux étudiantes qui sont contraintes de se conformer au code vestimentaire misogyne du hijab. De nombreux étudiants ont été convoqués par la sécurité du campus pour recevoir des avertissements et ont même été menacés de suspension ou même d’expulsion de l’école. Ces derniers développements mettent davantage en lumière les préoccupations du régime concernant la haine croissante du peuple iranien à l’égard de la dictature des mollahs.

Partout en Iran, les gens continuent de tenir le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, pour responsable de leurs malheurs, tout en condamnant la répression du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) et des unités paramilitaires Bassidj, ainsi que d’autres unités de sécurité qui utilisent des mesures de répression contre les manifestants pacifiques sur le terrain.

À ce jour, les manifestations en Iran se sont étendues à au moins 282 villes. Plus de 750 personnes ont été tuées et plus de 30 000 ont été arrêtées par les forces du régime, selon des sources de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (MEK). Les noms de 675 manifestants tués ont été publiés.

Des jeunes courageux de Yasuj, la capitale provinciale de Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad dans le sud-ouest de l’Iran, ont lancé des attaques visant deux bases des unités paramilitaires du Bassidj des pasdarans. Des informations indiquent que des explosions et des incendies se sont produits sur les sites visés. Ces attaques ont été décrites comme étant menées en réponse à la récente augmentation du nombre d’exécutions par le régime. De plus amples informations seront fournies dès qu’elles seront disponibles.

De courageux jeunes de la ville de Bavi, dans la province du Khouzistan, située dans le sud-ouest de l’Iran, ont lancé une attaque visant un site local des forces de sécurité de l’État. Cette attaque, qui a eu lieu tôt dimanche matin heure locale, a provoqué de multiples explosions sur le site et était une réponse à la récente vague d’exécutions du régime.

Dans de nombreuses villes du pays, les retraités et les pensionnés de l’industrie des télécommunications du régime se sont rassemblés mardi pour protester contre la faiblesse de leurs pensions et les mauvaises conditions économiques. Ces rassemblements, qui suivent une tendance hebdomadaire similaire, sont signalés à Ahwaz, Kermanshah, Zahedan, Shahrekord, Mashhad, Chiraz et Rasht, entre autres. Ces rassemblements s’inscrivent dans le prolongement de ceux qui ont eu lieu ces dernières semaines et ces derniers mois à Téhéran et dans d’autres villes du pays.

Ces dernières années, les retraités de tout l’Iran ont protesté contre la détérioration de leurs conditions de vie, d’autant plus que le gouvernement refuse d’ajuster leurs pensions en fonction du taux d’inflation et des fluctuations du cours du rial, la monnaie nationale iranienne.

D’autres informations en provenance de l’intérieur de l’Iran indiquent que les habitants de la ville de Taft, dans la province de Yazd, au centre du pays, se sont rassemblés mardi devant le bureau du gouverneur local pour protester contre la grave pénurie, voire l’absence d’eau potable dans leur ville.

Les militants estiment qu’il est assez révélateur que le régime des mollahs alloue des centaines de milliards de dollars à son programme clandestin d’armes nucléaires, au développement de missiles balistiques, aux drones suicides/kamikazes, au soutien du terrorisme mondial et au renforcement de sa machine à réprimer à l’intérieur du pays. On apprend également que le président du régime, Ebrahim Raisi, a promis, lors de sa récente visite en Indonésie, de financer la construction de 12 hôpitaux dans ce pays d’Asie du Sud-Est, et que des fuites de documents indiquent que le régime iranien a fourni des dizaines de milliards de dollars au dictateur syrien Bashar al-Assad.

Deux détenus, Malek Baluch Mahani et Kambiz Barzekar, incarcérés à la prison centrale de Kerman, dans le centre-sud de l’Iran, ont été exécutés tôt mardi matin dans cet établissement, selon l’organisation Hengaw pour les droits de l’homme. Environ 150 personnes ont été exécutées dans tout le pays par le régime des mollahs depuis le 1er mai jusqu’à ce jour.

Les Iraniens épris de liberté et les partisans de la coalition de l’opposition iranienne CNRI et de sa pierre angulaire, le MEK, ont organisé un nombre croissant de manifestations et de rassemblements à travers le monde au cours de la semaine écoulée, en solidarité avec la révolution iranienne, pour relayer l’opposition du peuple iranien à toute forme de dictaturebet à ses mesures de répression , et pour célébrer le 34e anniversaire de la mort du fondateur du régime des mollahs, Rouhollah Khomeini, le 3 juin dernier. Les nombreux militants et sympathisants du MEK ont également réitéré leur soutien de longue date au plan en dix points de la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, pour l’avenir de l’Iran et ont insisté à nouveau sur l’opposition du peuple iranien à un retour à un régime monarchique.

Ces rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes, notamment à Londres, Oslo, Vienne, Stockholm, La Haye, Aarhus, Zurich, Hambourg, Cologne, Brême, Leipzig, Magdebourg, Stuttgart et Göttingen en Allemagne, ainsi qu’à Ottawa, Toronto et Vancouver au Canada.

La majorité des membres du Parlement islandais, dont l’histoire remonte à 1 100 ans et qui est l’un des organes élus les plus anciens du monde, s’est jointe à la campagne internationale de plus en plus vaste visant à mettre un terme à l’horrible vague d’exécutions en Iran.

La majorité des députés islandais ont publié une déclaration soulignant que la dictature au pouvoir en Iran, dans le but de s’opposer à la révolution iranienne et d’instaurer un climat de peur dans la société du pays, a intensifié ces derniers mois les exécutions massives et extrajudiciaires. Plus de 100 détenus ont été exécutés au cours des 19 premiers jours du mois de mai, explique la déclaration.

Trois chefs de parti, six présidents de commissions parlementaires, un ancien ministre, un ministre en exercice et quatre membres de la commission parlementaire du présidium figurent parmi les signataires de cette déclaration.

La majorité des députés islandais reconnaissent quatre décennies de résistance constante des femmes courageuses d’Iran pour la démocratie, ajoutant que le plan en dix points de Maryam Radjavi, présidente élue de la coalition d’opposition iranienne Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), mérite le soutien des députés islandais. Près de la moitié des signataires de cette déclaration sont des femmes. En Europe, l’Islande a le pourcentage le plus élevé de femmes siégeant au parlement de leur pays.

Les députés islandais réitèrent le fait qu’ils sont solidaires de la demande du peuple iranien pour une république démocratique basée sur la séparation de la religion et de l’État, dans laquelle aucun individu ne jouit de privilèges par rapport aux autres en raison de sa religion ou de ses relations familiales.

Par ses slogans, le peuple iranien a clairement fait savoir qu’il dénonçait toutes les formes de dictature, y compris le Shah déchu ou la dictature religieuse actuelle, et qu’il rejetait tout lien avec ces dictatures, ont souligné les députés islandais.

La déclaration appelle la communauté internationale à soutenir le peuple iranien dans son effort de changement, à désigner lees pasdarans comme une organisation terroriste et à demander des comptes aux dirigeants du régime pour leurs crimes contre l’humanité.

Les manifestations en Iran ont commencé à la suite de la mort de Mahsa Amini. Mahsa (Zhina) Amini, une jeune femme de 22 ans originaire de la ville de Saqqez dans la province du Kurdistan, à l’ouest de l’Iran, qui se rendait à Téhéran avec sa famille, a été arrêtée le mardi 13 septembre à l’entrée de l’autoroute Haqqani par la soi-disant « patrouille d’orientation » du régime et transférée à l’agence de « sécurité morale ».

Elle a été brutalement battue par la police des mœurs et a succombé à ses blessures dans un hôpital de Téhéran le 16 septembre. Cet événement a déclenché des manifestations qui se sont rapidement étendues à tout l’Iran et ont ravivé le désir du peuple de renverser le régime et mettre un terme à ses mesures de répression .

Source: CSDHI

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